l'enfant et la beauté
L'enfant et la beauté vidéo de Bernadette Moussy https://view.vzaar.com/21669955/video élaborée par http://formations.montessori.fr/wordpress/ |
Interview de Sevim Riedinger, auteur de: Le monde secret de l'enfant https://www.dailymotion.com/video/x158m0k "l'enfant sait" |
l'enfant et la beauté ed. Chronique sociale
Ouvrage parut en mai 2019
« Est-il vrai que vous avez dit un jour que le monde sera sauvé par la beauté ? Messieurs, s’exclama t-il, en prenant toute la société à témoin, le prince prétend que c’est la « beauté » qui sauvera le monde, et moi je prétends que s’il a des idées folles, c’est qu’il est amoureux… »[1]
Dostoïevski ; « L’Idiot »
Ouvrage parut en mai 2019
« Est-il vrai que vous avez dit un jour que le monde sera sauvé par la beauté ? Messieurs, s’exclama t-il, en prenant toute la société à témoin, le prince prétend que c’est la « beauté » qui sauvera le monde, et moi je prétends que s’il a des idées folles, c’est qu’il est amoureux… »[1]
Dostoïevski ; « L’Idiot »
La beauté se dévoile à qui veut la voir. On y est sensible car on fait attention. Voir la beauté est un acte libre. Elle nous parvient du monde extérieur par les sens. Elle « fait éprouver une émotion esthétique, un sentiment d’admiration et un plaisir désintéressé »[1]. Nous avons en nous-mêmes.[2] « Le beau » que nous aurions contemplé avant notre naissance, d’après Platon. Y porter notre attention nous apporte un état harmonieux.
Nous avons le pouvoir de la faire naître aussi grâce à un souvenir, une image qui nous revient. Elle nous fait voyager dans notre mémoire avec notre pouvoir d’évocation.
Dans son ouvrage[3], le Docteur Chauchard situe l’état primitivement inconscient de la beauté, non pas dans notre centre cérébral supérieur, mais dans l’hypothalamus, centre affectif, instinctif, pulsionnel. « Par l’hypothalamus, centre de l’unité et de l’harmonie du corps, la beauté n’est pas un état mental de luxe, mais devient la condition de l’équilibre et de l’épanouissement de tout notre corps et, par le cerveau, de notre psychisme. »[4].
[1] Définition du dictionnaire “Le petit Robert »
[2] Platon, Apologie de Socrate, Criton, Phédon. Ed. GF Flammarion, 1965, Page 127
[3] Paul Chauchard, “Médecine et beauté » physiologie esthétique éd. EPI, Paris, 1973
[4] Op cit Page 16
La beauté fait-elle partie de l’éducation ? En quoi aide t-elle un enfant à grandir ? Aurait-t-elle une place en pédagogie ? Est-elle abordée de façon formelle ou même indirectement en formation d’éducateur ? Et pourquoi son approche ne ferait-elle pas partie de ce « savoir être » nécessaire aux éducateurs ?
QUELQUES TEXTES DE L'OUVRAGE :
ELISE :
Epilogue de : L'enfant et la beauté
Élise, sa beauté et son partage
Il est 7 h 45, chacun va et vient dans la cuisine et se prépare à affronter sa journée. C’est l’ambiance du matin, où l’on prend le temps de se réveiller.
Élise a un an, elle préside dans sa chaise haute. Elle sourit, cherchant le regard de quelqu’un. Elle est en pleine forme et son attitude est d'autant plus remarquable que nous sommes encore ensommeillés. Son père répond à son sourire. Sa mère aussi qui va et vient préparant la journée. Maxime, son frère boit son biberon silencieusement encore dans ses rêves. Les grands se préparent à aller travailler. ...La suite page 115
SANTIAGO ET SA MAISON :
Cette photo a plus de dix ans. Je viens de la retrouver comme on redécouvre une bonne surprise. J'avais oublié combien j'avais eu du plaisir à la regarder la première fois que je l’ai vue. Le personnage unique et central est un petit garçon qui vient d'avoir sept ans: Santiago. Il tient bien haut une maison en carton qu'il vient de fabriquer.
Il l'a construite avec des cartons récupérés. Elle est unique.
A cette époque Santiago, choisissait dans son environnement des objets souvent bons à jeter qu'il mettait dans une boite en fer, qu'il appelait « mon trésor ». En fait, il disait: « le » trésor. Voir la suite page 60 de :
L'enfant et la beauté, se relier à sa capacité d’émerveillement (ed. Chronique sociale, 2019)
A CHACUN SA BEAUTE
C'EST LAID, NON C'EST BEAU
Toute la matinée j’ai du supporter une voix de synthèse, émise par une tablette tactile avec laquelle Maxime a joué. Fasciné par l’automatisme du système de boutons qui clignotent, il ne lâche pas son jeu. Une voix explique avec une tonalité haut perchée que « B(é) » ça sert à écrire « bateau » et le reste à l’avenant. Elle apprend à compter aussi ! De plus il y a une musique dont là aussi la sonorité m’exaspère. Je pense qu’il y a des mélodies si belles pour les enfants et trouve que c’est laid !
Si elle est belle !
Nous en restons là. Jusque'où allais-je supporter cette horreur ? ... La suite page 33 de :
L'enfant et la beauté, se relier à sa capacité d’émerveillement (ed. Chronique sociale, 2019)
Je vais à une exposition au Grand Palais à Paris: « Monumenta », une création de Daniel Buren.
Nous sommes dans une forêt de couleurs. Posés sur des colonnes noires et blanches, de grands cercles de plastique coloré : vert, rouge, jaune, orange, à hauteur de plus de deux mètres, nous offrent une jolie vue. Éclairés par le dôme de verre, ils nous enveloppent de couleurs. Nous sommes au dessous de ces cercles et au fur et à mesure que nous passons d'un cercle à l'autre nous changeons de couleur. Lorsque nous levons les yeux, le dôme change aussi ! Suivant la position du soleil et son intensité, le sol varie : soit il est coloré subtilement, soit les différentes couleurs sont intenses et lumineuses. C'est doux, c'est fort, c'est beau. Nous sommes à la fois dans l'étrange et le connu. La suite page 63 de : L'enfant et la beauté, se relier à sa capacité d’émerveillement (ed. Chronique sociale, 2019) |
Le jeune joueur et sa représentation
Les enfants ont eu une place privilégiée chez les peintres. Les poupons dans les bras de leur mère et aussi les enfants en train de poser, comme les Menines[1]. Un tableau me touche tout particulièrement : « L’enfant au toton » de Jean-Baptiste Chardin[2] qui a peint de nombreux enfants en train de jouer et d’une façon très juste ainsi que les jouets qu’ils utilisent. Même si ces petits garçons ou fillettes sont d’un autre siècle, ils sont vrais. « L’enfant au toton » est au musée du Louvre. Il représente un jeune garçon, dans un intérieur, debout devant une table, en train de regarder une toupie tourner, appelée aussi toton. Il est habillé comme un petit bourgeois du XVIIIe siècle, ses cheveux retenus par un catogan. Sur la table se trouve deux livres, un encrier et une plume, un rouleau de papier blanc. Ces objets contrastent avec la toupie. Comme si l’enfant, ayant terminé son travail d’écriture, se détendait en jouant avec le toton. À moins ... La suite page 73 [1] Filles du roi d’Espagne Philippe IV, peintes par Vélasquez 1599-1660. [2] Peintre français, 1699-1779. Connu pour ses portraits et ses natures mortes. |