jean joseph jacotot
Jean-Joseph Jacotot naît à Dijon en 1770. De milieu modeste, ce surdoué précoce à l’esprit frondeur conteste déjà l’autorité et les méthodes de ses professeurs. Mais sa soif d’apprendre est insatiable. À 19 ans, il enseigne la rhétorique au collège de Dijon, suit des études juridiques et obtient le doctorat de droit, puis se lance dans les mathématiques pour un autre doctorat.
Révolutionnaire convaincu, il organise dès 1788, la Fédération de la jeunesse dijonnaise. Il est élu capitaine d’une compagnie d’artillerie du bataillon de la Côte-d’Or qui, en 1792, prend part à la campagne de Belgique. En 1795, il devient professeur à l’école centrale de Dijon où il enseigne successivement le latin, les mathématiques et le droit. Pendant les Cent-Jours, il est élu à la chambre des représentants. La Restauration de 1815 l’oblige à l’exil en Belgique où il végète de cours particuliers pendant trois ans, lorsqu’il obtient un poste de lecteur de langue française à l’université catholique de Louvain. C’est là qu’il se découvre lui-même maître ignorant : ses élèves ne connaissent pas un mot de français, il ne parle ni le flamand ni le hollandais. Il leur propose d’apprendre le français à partir d’une version bilingue du Télémaque de Fénelon, en apprenant par cœur les phrases en français et les comparant à la version hollandaise. À sa grande surprise, les progrès sont incroyables. Sa méthode “d’enseignement universel” est née. Il donne des conférences qui remplissent les salles. Des pédagogues accourent pour voir de leurs propres yeux ce à quoi ils n’osent croire. Il étend sa méthode à n’importe quelle matière. Des écoles Jacotot sont ouvertes d’abord en Hollande et en Belgique, puis en France et dans toute l’Europe, jusqu’en Russie. Pendant vingt-deux ans, Joseph Jacotot se trouve au cœur d’un mouvement pédagogique considérable qui suscite engouements et, bien-sûr, de nombreuses polémiques. Le Roi des Pays-Bas le nomma bientôt lecteur de langue française à l’Université de Louvain. Pendant 22 ans, Jacotot fut le centre d’un mouvement pédagogique considérable ; on venait lui demander des conseils de toutes parts ; il cherchait surtout à convaincre les pauvres, qu’eux et leurs enfants pouvaient, sans aucun frais et sans aide extérieure, apprendre tout ce qu’ils voudraient étudier. Il poursuivit sans cesse l’abus de l’influence de l’homme sur l’homme, de celui qui se croit savant sur celui qui se sait ignorant : « Tout ce qui est enseigné, disait-il, n’est qu’une moitié d’homme ». Ce qui veut dire évidemment : « Tout homme qui ne sait que ce qu’on lui a enseigné, n’est qu’une moitié d’homme. » Il revint à Paris en 1838 où il finit ses jours. Ses principaux ouvrages sont : Enseignement universel, Langue maternelle, Langue étrangère, Musique dessin et peinture, Mathématiques, Droit et philosophie panécastique. Avant d’être oublié peu après sa mort qui survient à Paris en 1840. Pourquoi fut-il oublié ? Pour avoir de la documentation complète : http://data.bnf.fr/13171889/joseph_jacotot/ |