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les PÉDAGOGUES et la natureConférence faite à écolo-crèche, au cours des journées nationales
AUX ORIGINES... Je vais vous dire un conte, une histoire... Cela se passe il y a très très longtemps lorsque les hommes venaient de découvrir que le temps existait et que leurs enfants allaient prendre la relève après la mort. Mus par le désir de pérennité qui parait-il d’après le philosophe est le sentiment le plus ancien ils ont donc décidé de transmettre leurs savoir, leurs expériences aux enfants afin que ceux-ci ne refassent pas le même cheminement qu’eux et ainsi ne perdent pas de temps et aillent plus loin. Alors ils ont rassemblé tous les enfants qu’ils pouvaient sauf ceux qui s’étaient sauvé, pensant qu’ils avaient des choses plus importantes à faire, leur ont dit de s’asseoir et leur ont enseigné ce qu’il leur paraissait nécessaire de transmettre. Il faut le dire vite !, les uns dormaient les autres se sauvaient, certains jouaient, se chatouillaient, rêvaient ou faisaient semblant d’écouter… La catastrophe ! Alors les adultes sont partis, plutôt désespérés de n’avoir pu atteindre leur objectif, très déçus ils se sont dit que les enfants n’étaient malheureusement pas digne de recevoir leur savoir. Sauf…trois ! Un, qui voulait quand même continuer à retransmettre, le cœur plein de choses à dire, on va l’appeler « le généreux », et puis…une bergère et un jardiner.
-Moi c’est pareil pour mes plantes, avant de leur demander de me donner des fruits, je les mets dans une bonne terre, suffisamment au soleil et pas trop ! Je prendre soin du contexte dans lequel je le mets. D’ailleurs Surtout il ne faut pas que j’en fasse pas trop, mais au bon moment.
Le généreux était déjà parti. Il n’est jamais revenu. A-t-il été aspiré par les autres ? Par contre le jardinier et la bergères ont eu quelques descendants, Je vous propose d’entrer maintenant dans l’histoire Après ce conte les hommes, longtemps après ont commencé à penser, sur eux, sur la nature et on a appelé cela la philosophie et beaucoup plus tard les sciences. Dans la nature et dans l’homme ils ont découvert le sacré, ou le divin…et à une certaine époque leur objectif était l’harmonie entre l’homme, le divin et la nature et plus tard à la Renaissance c’est l’homme qui a pris « la mesure de toute chose » comme dit le philosophe. On a appelé cela l’humanisme. L’enfant graine Au 16e siècle un pédagogue : Comenius, né au centre de l’Europe, à Prague, a écrit dans son grand livre sur l’éducation : la grande didactique que… "Il y a entre la nature et l'esprit humain un parallélisme qui entraîne le processus éducatif. Il s'agit de l'ordre des choses. Tout ce qui se trouve dans la Nature se trouve déjà dans l'homme. Lire la nature est apprendre à se lire » L’être humain est fait aussi d’eau, de feu, de minéraux, d’air. Microcosme dans le macrocosme, nous sommes de la même essence que la nature, alors lorsque les enfants sont en contact avec elle ils se découvrent, se sentent mieux, ils sont violents comme elle, ils sont beaux comme elles ils sont silencieux comme elle… "On peut comparer l'esprit de l'homme qui vient au monde à une graine, la forme de la plante n'existe pas en acte, mais l'herbe ou l'arbre existe déjà en substance, il n'est donc nul besoin d'apporter à l'homme des éléments extérieurs, il suffit de déployer les qualités dont il contient le germe. "Petite représentation en miniature du "grand monde " l'homme rassemble en lui-même tout le connaissable… "Il est évident que l'Homme, dès sa naissance est apte à acquérir toute la science des choses." L’enfant est comme une graine… Nous sommes encore et c’est souhaitable dans la lancée de cette idée qui sera reprise par tous les pédagogues qui vont suivre. Nous avons en face de nous Car cette dynamique enfantine qui contient la force de grandir il est intéressant de l’observer et qui va aussi inspirer les psychologues. ”La puissance de savoir et la puissance de comprendre sont de tout temps en l’homme, il suffit de les cultiver en prenant avantage de la sympathie essentielle...La seule obligation des éducateurs est de semer habilement les germes des connaissances dans les esprits et d’arroser soigneusement ces petites plantes de Dieu que sont les enfants : alors elles croîtront et prospéreront. Semer planter on le sait requiert de la technique et de l’habileté...Le jardinier compétent travaille avec habileté : il sait ce qu’il faut faire et ne pas faire, il connaît bien les lieux et les procédés et les moments favorables à la culture... ” (La grande didactique) On a déjà entendu ça quelque part… Nous sommes aussi ici en face de la création d’un environnement de qualité où l’enfant saura se servir. Car… « Tous les êtres organisés, même les plus inférieurs, s’orientent et se déplacent dans la direction qui leur apporte le plus de bien-être » nous dit le philosophe (Teilhard de Chardin « Sur le bonheur »). C’est ce que veut signifier Maria Montessori lorsqu’elle parle de « périodes sensibles » qui orientent l’enfant vers ce qui lui convient. Dans la mesure où on l’a mis à sa disposition. D’où votre rencontre autour des produits d’entretien. Produits de votre réflexion pour entretenir la meilleure qualité de vie pour les enfants. C’est-à-dire avec des produits naturels que vous leur aux enfants et vers lesquels ils pourront aller en toute confiance. Alors toute une galerie des ancêtres s’est emparée de cet « enfant graine » Comme par exemple JJ Rousseau qui a commencé son ouvrage « l’Emile ou de l’éducation » par : on ne connait point l’enfance … les plus sages s'attachent à ce qu'il importe aux hommes de savoir, sans considérer ce que les enfants sont en état d'apprendre. Pestalozzi avec ses réflexions sur la nature de l’enfant qui apporte en plus la nécessité d’un équilibre entre « la tête, le cœur, la main », la nécessité d’enseigner à partir de ce qui touche l’enfant Maria Montessori, périodes sensibles, respect du rythme de développement de l’enfant, création Emmi Pikler la création d’un environnement où l’enfant a suffisamment de quoi d’espace et en même temps se sent contenu |