flânerie pedagogique ou la pédagogie au coeur de la vie
Commentaires divers...:
Je me régale à lire ton livre, le soir avant d'aller me coucher il m'apporte beaucoup de fraîcheur et de douceur, et quelques clins d'œil. Cécile
Je me régale à lire ton livre, Flânerie pédagogique, ton humour, ton humilité et tes anecdotes, me ravissent et me renvoient à mes propres expériences
Mon voisin l'a offert à sa mère, en disant: "ton livre fait du bien"
d'une amie lectrice :
"Parlons de ton livre :
Il est précieux à bien des égards. Il montre à quel point être pédagogue signifie aussi être philosophe, poète et Vivant. Professionnellement, c'est une mine d'or pour mes prochaines interventions en tant que formatrice. J'aime la façon dont tu écris, que tu racontes. D'ailleurs, à part la journée où je te lisais, j'aimais écouter une de tes histoires avant de dormir, Comme les enfants!!! J'aime comment tu parles des étudiants, des enfants. Ils ne sont jamais des "Autres passifs", tu les considèrent comme de vrais partenaires, même si chacun a sa place, et que vous n'avez pas la même. Tu laisses à chacun la possibilité de changer un petit quelque chose en toi. Le doute, la remise en question, tu en fais tes alliées, pour enrichir ce que tu transmets, mais évidemment la façon dont tu le transmets, qui est bien aussi importante que le contenu, parfois peut-être plus. Tu choisis le déséquilibre "temporaire", c'est ce qu'ont le courage de faire les grands artistes! Le risque en vaut bien la chandelle! On sent aussi toute la tendresse de ton regard sur ceux qui t'écoutent (peut-être pas tous, il y en a, je te l'accorde qui ne la mérite pas!). Apprendre en se sentant "aimé"(même si le terme est peut-être un peu fort). N'est-ce pas comme cela qu'on a envie d'apprendre. Dans une certaine proximité, avec celui qui parle dans un cadre donné par la rencontre.
Je parlais il n'y a pas longtemps avec une autre EJE qui fait de la formation d'EJE, elle me disait le malaise ressenti devant ses étudiantes, qui se contentaient de recopier, à qui il fallait dicter, et qui ne s'impliquait jamais personnellement. De mon côté je lui parlais des Gardes à domicile, et je me demandais ce qui m'intéressais si fort chez elles. Elle me répondait la différence c'est que ces femmes sont incarnées, contrairement à ses étudiantes qui ressemblent à des robots.
Pour moi, tu es une source de savoirs incarnée. Tu vis la pédagogie dont tu parles. Les connaissances non habitées par un être humain, glissent, ils ne restent pas dans la mémoire.
Pour moi, tous les textes que tu as écrit ont leur importance, mais voilà ceux que je préfère :
Histoire d'interprétation
C'est tellement juste :ile Savoir qu'on donne ou qu'on le reçoit n'est jamais le même d'une personne à l'autre. C'est ce qu'il y a d'intéressant même si il s'agit d'un malentendu!
L'imperfection du maître
Je pense comme toi que le maître est encore meilleur quand il est imparfait!Comme les parents d'ailleurs, qui sont associés à lui en terme d'éducation! J'ai déjà répondu à une mère qui recherchait cette perfection en élevant son enfant: "Au contraire, il faut être imparfait, sinon les enfants n'ont aucune chance de faire mieux que nous! Et ce qu'ils veulent c'est nous dépasser !!!!Tant mieux!" L'humilité est une grande vertu pour qui éduque!
Mes manies de formatrice:
C'est là où je trouve la formatrice "incarnée". Tu existes , tu es là., avec tes manies, comme tu dis. Tes manies cachent sans doute aussi des qualités. Tu mets en place une juste proximité.
Le chinois et le pédagogue
J'adore la conclusion : "Alors entre humilité...le bon moment arrivera à son heure. J'aime aussi l'image du pêcheur comme métaphore du pédagogue.
La gentillesse
Merci de mettre en avant cette grande qualité, dénigrée aujourd'hui, comme une faiblesse. A ce propos je vais sans doute acheter le livre de Christophe André : "L'art de consoler".
Une longue phrase
De l'humour il est toujours présent en fond dans tes textes. C'est drôle, quand je le lis j'imagine presque ton visage et tes expression. On peut bien se moquer un peu!
Le violon d'Ingre
Comme tu as raison. Il n'y a pas que la pédagogie qui compte dans l'art de l'éducation, cela resterait sans contexte comme suspendu dans l'air!
J'ai aimé aussi rien de trop, regrets sur mon crayon, Entre Histoire et histoire(là tu redonnes chair et os à ces grands auteurs ils pourraient presque devenir des amis!), En forêt, j'adore les Trésors! A mademoiselle Gracieux! Quel joli portrait tu fais d'elle et de votre relation, cela pourrait être le début d'un roman!"
Cettte lectrice a été inspirée pour écrire aussi un texte personnel le voici:
"Certains m’ont déjà reprochée d’être trop influençable ! Se laisser influencer serait-il une faiblesse ? Quand on les entend, on pourrait le croire ! Ont-ils peur de perdre leur intégrité ? Ceux-là se ferment à double tour et se croient protéger, protéger de quoi ? Il faut au contraire de la force pour se laisser changer un peu. Ce n’est pourtant pas, une question du fort ou du faible mais tout autre chose de plus intéressant.
Il faut un caractère « aventureux », risquer certains dangers, s’ils existent, bien sûr ! Il faut, surtout et encore de la curiosité et posséder la Générosité - celle de penser que l'’autre peut enrichir notre pensée, nous faire évoluer- l'appréhender comme une chance.
D’autre part : comment ne pas vouloir être influencé quand on a pour mission d’influencer ou de transmettre. Il s’agirait alors d’un grand égocentrisme de notre part.
Pourtant être influencé, c’est prendre le risque d’être déstabilisé, de perdre un peu sa place, d’être en déséquilibre, ce qui est tout à fait inconfortable. Il oblige à remanier ce que l’on pensait, ce que l’on faisait. C’est une nourriture qui peut nous venir par surprise, que l’on apprécie et puis digère pour faire aussi partie de nous. J’ai souvent été influencée et pas que par des adultes aussi par des enfants ceux dont je me suis occupée mais bien sûr mes propres enfants.
A notre tour nous donnerons à un autre que nous influencerons forcément un peu de nos idées. C’est une chaine magnifique quand elle n’est pas rompue. La vie est un mouvement perpétuel."
Nathalie Jouzeau auteure de Etre mère professionnelle petite enfance, ed. Chroniqué Sociale 2020
Commentaires de Fabienne Lévine
(Le besoin de jouer chez le tout petit, Dunod)
"Flânerie pédagogique, avec son sous-titre La pédagogie au cœur de la vie, tient ses promesses. Dès les premières pages, l’autrice donne le ton en souhaitant que chacun de nous « s’approprie ses textes » et « se délivre du poids des injonctions éducatives ». Elle annonce des « variations sur le thème de l’éducation » et tient son pari tout au long de ses quarante thèmes de flânerie, à découvrir dans l’ordre ou dans le désordre. Certains portent sur la petite enfance, d’autres sur la posture d’enseignant et de formateur, d’autres encore sur l’art et la culture. Tous parlent des apprentissages académiques et non académiques, tantôt dans les livres et les institutions, tantôt dans la vie, que ce soit dans le milieu familial ou dans la sphère sociale.
Plusieurs pages évoquent le jeune enfant en crèche, dans sa famille ou dans l’espace public. Mais il ne s’agit pas ici de se focaliser sur les premières années car toutes les rencontres, pour de vrai et par la lecture, sont sources de transmission et d’assimilation. Au détour de la description d’une scène de repas, de l’évocation des mémoires d’un champion de tennis ou d’une visite d’exposition sur la Chine, Bernadette Moussy est pédagogue, au sens étymologique du terme (dans l’Antiquité, celui qui conduit l’élève jusqu’à l’école ou jusqu’au maître). Elle nous emmène sur un chemin qui reste le nôtre, mais éclairé par son expérience et ses connaissances. Les références à des auteurs qui ont nourri son propre parcours de pédagogue auprès des adultes et de spécialiste des pédagogies pour la petite enfance sont suggérées, juste de manière à donner envie de les (re)découvrir.
Un livre à ouvrir à n’importe quelle page car, au travers de réflexions personnelles (au sens d’uniques), il renvoie un miroir à celle, à celui qui se regarde éduquer, enseigner, accueillir, accompagner … à tous les âges de la vie. Dans la conclusion, le mot « flânerie » côtoie ceux de tissage, interrelations, échanges, métamorphose et lumières, programme inspirant qui donne à rêver.
Inspirés sont aussi les auteurs des deux préfaces, Jacques Kühni pour qui « la pédagogie ne s’exerce pas hors sol » et Sevim Riedinger qui évoque dans un texte court mais efficace son plaisir de côtoyer, grâce à Bernadette Moussy, « les coulisses de la pédagogie ».
Je me régale à lire ton livre, le soir avant d'aller me coucher il m'apporte beaucoup de fraîcheur et de douceur, et quelques clins d'œil. Cécile
Je me régale à lire ton livre, Flânerie pédagogique, ton humour, ton humilité et tes anecdotes, me ravissent et me renvoient à mes propres expériences
Mon voisin l'a offert à sa mère, en disant: "ton livre fait du bien"
d'une amie lectrice :
"Parlons de ton livre :
Il est précieux à bien des égards. Il montre à quel point être pédagogue signifie aussi être philosophe, poète et Vivant. Professionnellement, c'est une mine d'or pour mes prochaines interventions en tant que formatrice. J'aime la façon dont tu écris, que tu racontes. D'ailleurs, à part la journée où je te lisais, j'aimais écouter une de tes histoires avant de dormir, Comme les enfants!!! J'aime comment tu parles des étudiants, des enfants. Ils ne sont jamais des "Autres passifs", tu les considèrent comme de vrais partenaires, même si chacun a sa place, et que vous n'avez pas la même. Tu laisses à chacun la possibilité de changer un petit quelque chose en toi. Le doute, la remise en question, tu en fais tes alliées, pour enrichir ce que tu transmets, mais évidemment la façon dont tu le transmets, qui est bien aussi importante que le contenu, parfois peut-être plus. Tu choisis le déséquilibre "temporaire", c'est ce qu'ont le courage de faire les grands artistes! Le risque en vaut bien la chandelle! On sent aussi toute la tendresse de ton regard sur ceux qui t'écoutent (peut-être pas tous, il y en a, je te l'accorde qui ne la mérite pas!). Apprendre en se sentant "aimé"(même si le terme est peut-être un peu fort). N'est-ce pas comme cela qu'on a envie d'apprendre. Dans une certaine proximité, avec celui qui parle dans un cadre donné par la rencontre.
Je parlais il n'y a pas longtemps avec une autre EJE qui fait de la formation d'EJE, elle me disait le malaise ressenti devant ses étudiantes, qui se contentaient de recopier, à qui il fallait dicter, et qui ne s'impliquait jamais personnellement. De mon côté je lui parlais des Gardes à domicile, et je me demandais ce qui m'intéressais si fort chez elles. Elle me répondait la différence c'est que ces femmes sont incarnées, contrairement à ses étudiantes qui ressemblent à des robots.
Pour moi, tu es une source de savoirs incarnée. Tu vis la pédagogie dont tu parles. Les connaissances non habitées par un être humain, glissent, ils ne restent pas dans la mémoire.
Pour moi, tous les textes que tu as écrit ont leur importance, mais voilà ceux que je préfère :
Histoire d'interprétation
C'est tellement juste :ile Savoir qu'on donne ou qu'on le reçoit n'est jamais le même d'une personne à l'autre. C'est ce qu'il y a d'intéressant même si il s'agit d'un malentendu!
L'imperfection du maître
Je pense comme toi que le maître est encore meilleur quand il est imparfait!Comme les parents d'ailleurs, qui sont associés à lui en terme d'éducation! J'ai déjà répondu à une mère qui recherchait cette perfection en élevant son enfant: "Au contraire, il faut être imparfait, sinon les enfants n'ont aucune chance de faire mieux que nous! Et ce qu'ils veulent c'est nous dépasser !!!!Tant mieux!" L'humilité est une grande vertu pour qui éduque!
Mes manies de formatrice:
C'est là où je trouve la formatrice "incarnée". Tu existes , tu es là., avec tes manies, comme tu dis. Tes manies cachent sans doute aussi des qualités. Tu mets en place une juste proximité.
Le chinois et le pédagogue
J'adore la conclusion : "Alors entre humilité...le bon moment arrivera à son heure. J'aime aussi l'image du pêcheur comme métaphore du pédagogue.
La gentillesse
Merci de mettre en avant cette grande qualité, dénigrée aujourd'hui, comme une faiblesse. A ce propos je vais sans doute acheter le livre de Christophe André : "L'art de consoler".
Une longue phrase
De l'humour il est toujours présent en fond dans tes textes. C'est drôle, quand je le lis j'imagine presque ton visage et tes expression. On peut bien se moquer un peu!
Le violon d'Ingre
Comme tu as raison. Il n'y a pas que la pédagogie qui compte dans l'art de l'éducation, cela resterait sans contexte comme suspendu dans l'air!
J'ai aimé aussi rien de trop, regrets sur mon crayon, Entre Histoire et histoire(là tu redonnes chair et os à ces grands auteurs ils pourraient presque devenir des amis!), En forêt, j'adore les Trésors! A mademoiselle Gracieux! Quel joli portrait tu fais d'elle et de votre relation, cela pourrait être le début d'un roman!"
Cettte lectrice a été inspirée pour écrire aussi un texte personnel le voici:
"Certains m’ont déjà reprochée d’être trop influençable ! Se laisser influencer serait-il une faiblesse ? Quand on les entend, on pourrait le croire ! Ont-ils peur de perdre leur intégrité ? Ceux-là se ferment à double tour et se croient protéger, protéger de quoi ? Il faut au contraire de la force pour se laisser changer un peu. Ce n’est pourtant pas, une question du fort ou du faible mais tout autre chose de plus intéressant.
Il faut un caractère « aventureux », risquer certains dangers, s’ils existent, bien sûr ! Il faut, surtout et encore de la curiosité et posséder la Générosité - celle de penser que l'’autre peut enrichir notre pensée, nous faire évoluer- l'appréhender comme une chance.
D’autre part : comment ne pas vouloir être influencé quand on a pour mission d’influencer ou de transmettre. Il s’agirait alors d’un grand égocentrisme de notre part.
Pourtant être influencé, c’est prendre le risque d’être déstabilisé, de perdre un peu sa place, d’être en déséquilibre, ce qui est tout à fait inconfortable. Il oblige à remanier ce que l’on pensait, ce que l’on faisait. C’est une nourriture qui peut nous venir par surprise, que l’on apprécie et puis digère pour faire aussi partie de nous. J’ai souvent été influencée et pas que par des adultes aussi par des enfants ceux dont je me suis occupée mais bien sûr mes propres enfants.
A notre tour nous donnerons à un autre que nous influencerons forcément un peu de nos idées. C’est une chaine magnifique quand elle n’est pas rompue. La vie est un mouvement perpétuel."
Nathalie Jouzeau auteure de Etre mère professionnelle petite enfance, ed. Chroniqué Sociale 2020
Commentaires de Fabienne Lévine
(Le besoin de jouer chez le tout petit, Dunod)
"Flânerie pédagogique, avec son sous-titre La pédagogie au cœur de la vie, tient ses promesses. Dès les premières pages, l’autrice donne le ton en souhaitant que chacun de nous « s’approprie ses textes » et « se délivre du poids des injonctions éducatives ». Elle annonce des « variations sur le thème de l’éducation » et tient son pari tout au long de ses quarante thèmes de flânerie, à découvrir dans l’ordre ou dans le désordre. Certains portent sur la petite enfance, d’autres sur la posture d’enseignant et de formateur, d’autres encore sur l’art et la culture. Tous parlent des apprentissages académiques et non académiques, tantôt dans les livres et les institutions, tantôt dans la vie, que ce soit dans le milieu familial ou dans la sphère sociale.
Plusieurs pages évoquent le jeune enfant en crèche, dans sa famille ou dans l’espace public. Mais il ne s’agit pas ici de se focaliser sur les premières années car toutes les rencontres, pour de vrai et par la lecture, sont sources de transmission et d’assimilation. Au détour de la description d’une scène de repas, de l’évocation des mémoires d’un champion de tennis ou d’une visite d’exposition sur la Chine, Bernadette Moussy est pédagogue, au sens étymologique du terme (dans l’Antiquité, celui qui conduit l’élève jusqu’à l’école ou jusqu’au maître). Elle nous emmène sur un chemin qui reste le nôtre, mais éclairé par son expérience et ses connaissances. Les références à des auteurs qui ont nourri son propre parcours de pédagogue auprès des adultes et de spécialiste des pédagogies pour la petite enfance sont suggérées, juste de manière à donner envie de les (re)découvrir.
Un livre à ouvrir à n’importe quelle page car, au travers de réflexions personnelles (au sens d’uniques), il renvoie un miroir à celle, à celui qui se regarde éduquer, enseigner, accueillir, accompagner … à tous les âges de la vie. Dans la conclusion, le mot « flânerie » côtoie ceux de tissage, interrelations, échanges, métamorphose et lumières, programme inspirant qui donne à rêver.
Inspirés sont aussi les auteurs des deux préfaces, Jacques Kühni pour qui « la pédagogie ne s’exerce pas hors sol » et Sevim Riedinger qui évoque dans un texte court mais efficace son plaisir de côtoyer, grâce à Bernadette Moussy, « les coulisses de la pédagogie ».