HISTORIQUE DES JEUX OU JOUETS
LES DOMINOS
Viendraient de chez les Hébreux, d'autres pensent que cela viendrait de chez les Chinois ou les Grecs. On le jouait dans les couvents, les religieuses y jouaient et quand elles avaient gagné elles disaient: "domino !.." est une interprétation de l’origine du mot !!! En Italie ce jeu a eut beaucoup de succès, on leur fabriquait de jolies boites, on a mis des figures à la place des points, on a compliqué le jeu. C'est un jeu qui sera récupéré pour faire apprendre, soit les lettres soit les chiffres… Règle du jeu: deux parties égales avec différentes combinaisons de points de 1 à 6. Il y a 28 dominos formant toutes les combinaisons du double blanc au double 6. Les dés sont mélangés face cachée. Chaque joueur en prend 7, le reste constitue la pêche Le premier joueur pose un dé Le deuxième en place un autre de façon à toucher une face de l'autre avec un numéro correspondant et ainsi de suite. LES CARTES A JOUER Leur origine serait inconnue, mais on peut faire des suppositions…! Les Chinois employèrent leur papier monnaie comme jeu de hasard au VIII ième, il y avait des portraits d'empereurs, impératrices, gouverneurs de province. Mais antérieurement ils jouaient avec des briques colorées, au I ier siècle. Mais il y aurait une origine plus ancienne qui date du temps où les gens jouaient avec des flèches, des pierres, des os, des bouts d'écorce, et de bois, dont se servaient les primitifs pour prédire l'avenir. Les uns sont devenus des pièces de jeu comme le domino, les échecs, les dés, les autres se sont transformés en images pour prédire l'avenir, sur des disques, que l'on trouve en Corée et aux Indes, ou sur des carrés de papier. Evolution du jeu de carte suivant les pays ou les époques : Les cartes auraient été introduites en Europe par les Sarrasins qui les ont introduites en Italie. Ils les appellent "naib" qui signifie L"avenir" Les premières cartes furent le tarot que l'on joue en Hongrie, en Italie, en Espagne, en France. Le premier jeu de tarot connu fut fabriqué en Lombardie au XVIième siècle. En Angleterre le jeu fut importé au XV Ième siècle. Les cartes auraient été fabriquées pour la première fois en France pour divertir Charles VI. Fabrication des cartes Comme il était très difficile de les peindre, on les coloriait à la main, un jeu pouvait coûter 20frs or. On a remplacé les figurines par les symboles au XIV ième en France, avec les cœurs, piques, trèfles, carreau. Les dessins étaient ainsi plus simples à faire. On imprimait les cartes avant l'imprimerie avec des pochoirs. On s'y est toujours servi du jeu de 52 cartes. Dans chaque catégorie, il y a 10 cartes numérotées et 22 cartes d'atout: le fou, le bateleur ou saltimbanque, la papesse, l'impératrice, l'empereur, le pape, l'amoureux, le chariot, la justice, l'ermite, la fortune, la roue, le pendu, la mort, la tempérance, le diable, l'hôtel, la lune, le soleil, le jugement, le monde. A Florence on rajoute 20 cartes d'atout en plus: les signes du zodiaque, les vertus, les quatre éléments, ce jeu deviendra le "Minchiate" Au XIV ième siècle on laisse tomber les atouts, on garde le fou qui devient le "joker", on supprime les quatre chevaliers, il reste 52 cartes plus le "Jock" qui est le jeu actuel. Le tarot reste pour dire la bonne aventure. Il y a des différences entre les pays d'Europe, car l’ltalie et l'Espagne auraient gardé les symboles du tarot: Par exemple : -les coupes en Espagne sont le coeur en France -les épées : le pique -l'or en Espagne : le carreau -les bâtons : le trèfle Les Allemands choisissent d'autres symboles: les glands, les grelots, les coeurs, les trèfles. Ensuite on a essayé plusieurs fois de supprimer les symboles, à cause des évènements historiques, politiques ou idéologiques mais en vain "Le tarot" 1ière B.D du monde ; ed. Arthémuse C de Milleville et C.Thomas Les personnages/ Les rois seraient: Charlemagne, le roi de coeur David, le roi de pique Jules César, le roi de carreau Alexandre la grand, le roi de trèfle. Pour les reines, qui ne sont pas les femmes des rois, cela dépend des pays : Hélène de Troyes, reine de cœur mais aussi Judith de la bible Pallas Athéna reine de Grèce est reine de pique Rachel, reine de carreau Lucrèce, reine de trèfle. Les valets: La Hire conseiller de Jeanne d'Arc, valet de coeur Ogier le danois valet de pique Roland, valet de carreau Lancelot, de la table ronde, valet de trèfle… LA POUPÉE Objet complexe parce qu'il représente l'être humain, il est à la limite entre le jouet et d'autres fonctions. Existe depuis toujours, depuis au moins... l'antiquité en Egypte, en Grèce, à Rome, où ce sont des figurines en terre cuite, en bois, en os, en cire, en ivoire, en jade. Dés le Ve siècle av. J.C. on trouve des figurines mobiles, les bras et les jambes sont mobiles, l'articulation des membres est un critère de l'adaptation à l'activité ludique. Les articulations se font aux bras, mais aussi aux genoux. Elle est très répandue et son commerce va dans tout le bassin méditerranéen grâce aux marchands de céramique. En Grèce, pour la fabrication il y a l'artisan du village qui utilise des chutes de bois ou de terre pour fabriquer des poupées et pour la fabrication en séries ce sont ceux qui habituellement fabriquent des poupées votives et acceptent de fabriquer des poupées pour jouer si on leur demande en grande quantité. Elles ont 20 à 25 cm de hauteur. Elles représentent une petite fille mais aussi des personnages de la rue: des danseurs, des comédiens, des soldats. Elles sont faites avec des moules. On les retrouve dans les tombeaux des enfants (voir au musée du Louvre dans le département gréco-latin) La poupée est entre la réduction de l'image humaine, la statuette qui a un coté magique et le jouet. Ce sont des jouets, mais elles ont peut-être aussi une valeur religieuse. Elles servent au culte domestique, funéraires comme ex voto d'un pèlerinage. C'est aussi l'instrument du sorcier. A Rome, au berceau, les jouets de l'enfant sont consacrés à Bacchus et dans la tombe aux dieux infernaux. Elles sont aussi en ivoire, en os, en bois dur. Au moment du mariage la vierge vouait sa poupée à Vénus. Quand elle a un enfant elle va suspendre au temple une image du nourrisson ! Pour le Moyen age on a guère de renseignements. Certaines poupées du XIIIe siècle ont subsisté jusqu'à nous (A Strasbourg) Ce sont des figurines de terre cuite: dames et cavaliers. Elles sont moulées en un seul bloc et ont une belle expression. Au XVIe siècle apparaissent les premières poupées fabriquées par les artisans pour les enfants de l'aristocratie. Elles sont faites en bois et en chiffon. Vers la fin du siècle " la poupée mannequin" dont le but est de promouvoir la mode française à l'étranger est crée. C'est un objet de retransmission de la mode, d'ornementation aussi bien qu'un objet enfantin. C'est plus le double de la petite fille qu'un poupon. Nuremberg et Hambourg sont connus pour leurs poupées en bois de buis. Ce sont des centres importants de fabrication de poupées. A Paris, on fait de belles poupées, bien habillées, coquettes par les bimbelotiers, les premiers "fabricants de poupées". En 1571 la duchesse de Bavière en commande plusieurs. On fabrique aussi des poupées à 1 frs. En 1540 un document mentionne des poupées fabriquées avec un mélange de terre, de papier et de plâtre. Poupée en bois, environ 1735 Angleterre Au XVIIe et XVIIIe siècle apparaissent des poupées plus raffinées, aux yeux de verre, avec les membres en peau, les cheveux peints. Les matériaux se diversifient : cire, papier mâché, cire moulée sur papier mâché. Cela permet d'obtenir des poupées meilleur marché. 1696 on en commande pour la reine d'Espagne. Ce sont des ambassadrices de mode, envoyées pour les enfants mais dont les mères vont se servir. Au XVIIIe siècle les poupées de cire sont fabriquées pour les enfants riches, de plus en plus fragiles et luxueuses. Les productions sont de deux familles italiennes émigrées à Londres: Pieroti et Motanari. Elles font la concurrence à la France. en 1700 à Nuremberg les fabricants de poupées sont soumis à des règles de fabrication très strictes. Ces poupées étaient fabriquées en carton pierre sorte de papier mâché. Les modistes, les couturières, les coiffeurs en font des poupées mannequins. Elles diffusent la mode parisienne. C’est au XIXe siècle que la fabrication va passer des artisans à une véritable industrie spécialisée. La poupée possède un corps raide en bois gainé de peau, les membres sont en tissu ou en peau bourrée de sciure de bois. La tête est en papier mâché avec des yeux de verre et les cheveux peints. Elle est de plus en plus réaliste, son cou pivote. En 1824 la poupée parle grâce à un soufflet actionné par les mouvements des bras, elle est fabriquée par Maêtzel. En 1826 elle a des yeux de verre soufflé avec des paupières mobiles, mues par des fils et ensuite des contre poids. Elle marche, mais c'est toujours une poupée qui parle, on peut la coiffer, mais on ne peut pas vraiment jouer avec c’est la poupée de Cosette. En 1850 le corps est moulé en caoutchouc. La tête en papier mâché fait place à celle en cire (Angleterre) et en porcelaine (Allemagne) En 1852 un fabriquant : E. Jumeau (1845-1899) lui fait tourner la tête sur le coté. Jusqu'à la fin du siècle la poupée ressemble à un adulte en réduction. Un autre fabriquant : J. N. Steiner. En 1876 la poupée nage. En 1893 elle chante. En 1881 création des premiers poupons qu'on appellera les "poupées de caractère". Cela correspond au moment où les bébés vont moins aller chez les nourrices En 1883 E. Jumeau lance le bébé tout en peau. La S. F. B. J. : la société française de fabrication de bébé et jouets est créée et durera entre 1899 et 1925. Il st en effet nécessaire que différentes maisons fusionnent. Le contrat fut signé par les fabricants Fleischmann et Bloedel, Jumeau, Genty et d'autres fabricant français. Les têtes en porcelaine ne furent plus fabriquées en France et ce jusqu'en 1914. Fleischmann, le directeur persuada le conseil d'administration qu'il était plus rentable de déplacer la production en Thuringe. Les moules furent transférés et, jusqu'à la première guerre mondiale, les têtes de poupées françaises furent fabriquées dans leur moule originaux en Thuringe. La marque française fut évidemment apposée à la base de la tête. En 1885 Armand Marseille achète une fabrique de jouets et se spécialise dans les têtes en biscuit. Il va employer 550 personnes. La production de têtes de porcelaine fut très importante en Thuringe jusqu'en 1950 où on décida de ne plus fabriquer de jouets pouvant blesser les enfants. En 1905 "La semaine de Suzette" crée la poupée Bleuette -La tête de nouveau-né va apparaître vers 1914 on fait des bébés négroïdes. Pour la seule année 1921, 6 millions de poupées furent produites, parmi lesquelles les célèbres marques de Bébé jumeau, Bébé Bru, et Bébé Eden. A la fin du XIXe siècle apparaît une nouvelle matière : le celluloïd. En 1930 de nouvelles poupées en celluloïd sont fabriquées, leur forme s'achemine de plus en plus vers le baigneur, cela correspond au moment où les femmes se font couper les cheveux donc moins de peignes, les fabricants de celluloïd vont se lancer d'autant plus vers la fabrication des baigneurs. Au moment où l'hygiène prend de l'importance, on apprend à laver les "baigneurs", mais on continue avec le chiffon, le caoutchouc, le carton bouilli. Au XX° siècle on utilise les matières plastiques, (le celluloïd a été supprimé en 1979, entre autre parce que c'était inflammable), l'électronique sert à les faire parler, les microprocesseurs sont source de comportements divers. L'alternative entre la poupée adulte et enfant subsiste. La poupée mannequin lancée entre 1956 et 1959 par les Américains, "Barbie" est née avec la mixité, ce n'est pas une poupée de maternage, mais d'identification. (un peu comme avant, les poupées qui représentaient des adultes). Berchet 1982 s'inspire du bébé de 8 mois. Le bébé sexué apparaît en 1964 et la poupée en train d'accoucher 1973. LES JEUX DE HASARD Ont une origine sacrée. L'ancêtre le plus caractéristique est I’augure qui dans l'antiquité romaine interroge les dieux. Le devin tirait des présages du chant et du vol des oiseaux, de l'appétit du poulet sacré, des éclairs de la foudre, de l'état du ciel. Les osselets Se jouent à deux. On lance en l'air les osselets et on attrape. Chaque tour donne lieu à des combinaisons portant des noms et des points. Seraient les ancêtres du dé. Ils remontent dans la nuit des temps, sont connus de tous les peuples. C'était soit des jeux d'adresse, soit un jeu de hasard et de divination. Pour les Grecs c'est un attribut de la jeunesse. Dans le groupe des trois grâces celle du milieu tient des osselets. Ils étaient réservés aux femmes mais les jeunes grecs s'y divertissent. Ils sont mentionnés dans "L'Iliade" d'Homère. Ce jeu portait le nom d'astragalisme. "Astragae" désigne la forme contournée de ces petits os qui proviennent de la patte arrière d'un animal, mouton ou autre, c'est à dire un animal à sabot. Aujourd'hui Ils sont en plastique. On en retrouve dans les ruines d'Herculanum (Italie ancienne ensevelie sous les cendres du Vésuve) Il y a soit 8 osselets, soit 5 osselets. Le jeu comprend une grande variété d'exercice. Pour le jeu de hasard il y a 4 osselets marqués de points sur les 4 faces 1 un peu comme les dés on les jette en l'air et on compte, On peut aller jusqu'à 9, chacun des 4 cotés est doté d'un numéro et d'un nom. On distribue aux enfants des osselets en récompense. C'est un jeu cher aux dieux et aux joueurs. Les artistes y trouvent un contraste opposant la grâce insouciante des enfants et une destinée tragique inéluctable. A u moyen age les osselets seraient désignés sous le nom de bibelot. Au XVllle siècle, Chardin peint une jeune fille assise sur une table où on distingue 4 osselets. Au XIX ième siècle on peint deux enfants qui se querellent au sujet de ce jeu. C'est un jeu qui réapparaît fugitivement. Souvenirs d'un lecteur du site: "Au Maroc avec mes cousines, chacune des faces de l'osselets avait un nom qui se rapportait à sa forme, donc facile à retenir, c'était: CREUX, DOS, PLAT, ESSE... Voila, juste une petite précision quant à ce jeux, et beaucoup de souvenirs d'un seul coup. Yves Calluaud" Merci pour son message! Un site sur les osselets : http://www.momes.net/jeux/pij/osselets.html Les dés De nombreux peuples rangent les jeux de dés au nombre des pratiques religieuses. En Inde l'univers est imaginé comme un jeu de dés entre Siva et son épouse. Les dieux jouent aux dés dans la mythologie germanique. Attribués par Platon au dieu égyptien Thot ou Troth dieu de la nuit, qui en jouant avec la lune aurait gagné les 5 jours complémentaires de l'année, ce qui permet à Nut d'avoir 5 enfants : Isis, Osiris, Horus, Set, Nephis, ceci 3000 ans avant notre ère. Socrate pense que c'est le symbole de l'immortalité. C'est un jeu en sois mais aussi participe à d'autres jeux. Précédés par de grossiers morceaux de bois, de coquilles ou d'os. En Asie mineure, on s'en sert pour faire avancer des pièces de jeu, c'est l'invention du Tric Trac appelé ainsi à cause du bruit qu'il fait. On découvre le Tric Trac chez les Chinois, les Indous, les Aztèques, les Celtes, les Saxons. Existent en 3000 ans en Mésopotamie, avant Rome. On les agite dans un cornet avant de les jeter. On jouait souvent au tric trac l'enjeu d'une vraie bataille qui se déroulait parallèlement. Les romains importent "la passe à dix", en Gaule avec trois dés, C'est un jeu d'origine sarrasine. Ce sont les croisés de Saint Louis qui auraient introduit les dés en France malgré la défense du roi. Du Guesclin, captif en Angleterre, y perdit sa fortune; Henry IV, à Fontainebleau , y sacrifia lui aussi de fortes mises, au grand émoi de Sully. On doit à Fragonard une composition intitulée:"la partie de Dés". La forme Ce sont déjà des pierres cubiques et plates. Les cubiques ont 6 faces et quelquefois 14. Les dés grecs et romains sont en ivoire, os, bois, or, pierres précieuses, marbre, cristal. Certains orientaux sont pyramidaux. Ont participé aux sciences mathématiques: Galilée fit des études de probabilité, aussi au 16 ième siècle : Pascal Cela va impressionner les pouvoirs comme les gouvernements ou les religions. Interdiction de jouer de l'argent à Rome. Justinien le défend. Différents rois de France vont les interdire comme saint Louis, les pères de l'Eglise, Charlemagne. Très populaire au moyen age. En 1350 il y a une ordonnance royale contre les dés: c'est une invention du diable! C'est intéressant de voir aussi comme le jeu a pu être récupéré. La loterie fut importée par François 1e car il avait besoin d'argent pour faire la guerre. Henri IV y joue aussi. Louis XIII essaie de sévir ainsi que Richelieu, mais toute la cour y joue. Par contre à Versailles on jouait beaucoup. Louis XIV voulait distraire les nobles. On ne connaît pas trop l'étymologie du mot, il peut venir du latin "dare", c'est à dire: jet ter ou de l'arabe: "dadd" c'est à dire " jeu ". La balle Au début les balles sont rembourrées de son ou de laine, maintenus dans une enveloppe de peau. Dans l'antiquité c'était la sphère, emblème du globe solaire, symbole de la vie, éveille une idée de jeunesse, d’amour, de beauté. On la voit à coté de Vénus par qui nous naissons à la lumière. La balle lancée traverse les airs est comme I’emblème du soleil dans sa course, la balle qui tombe est un symbole funèbre. On peut noter qu’elle retombe souvent dans le camp opposé où les adversaires font tout pour la retenir. (Dans le foot ou le basket). Eros lance la balle, c’est un voeux de résurrection, un retour à la vie. On en parle dans l’ "Odyssée " d'Homère. On passe du sacré à l’esthétique. Par une danse rythmée et des chants au cours desquelles des jeunes filles lancent la balle vers le ciel: la balle céleste. Les Grecs jouent à la balle au bond au mur, où elle rebondit, c’est le jeu de paume. L"Anacrousia" en est l'ancêtre. Jeu d'adresse et de force qui est pour la beauté artistique que ce soit au physique et au moral. Il s'agit dans les mouvements de conserver la grâce, la beauté des lignes malgré les difficultés du jeu. On joue à la balle "sur la marque" entre jeunes gens. Il y a 2 camps égaux, une ligne au milieu avec des éclats de pierre, on y place la balle, en arrière des deux camps: deux autres lignes, on lance la balle au-dessus du camp opposé, mais celui-ci tente de la retenir. Chez les romains il y a au gymnase le sphoeristérium. Galien recommande le jeu de la balle pour le corps et l'esprit pour la juste proportion des membres . A Rome, les enfants jouent dans la rue. La balle est petite rembourrée de crin ou de duvet, peinte de couleur vive. On y joue aussi au jeu de paume qui fut un des premiers jeux importés en France. Rappel: c'est le premier jeu à donner à l'enfant. En Bretagne au XI X ième siècle, on joue avec un ballon bourré de son qu'on essaie de s'arracher: la soule. C'est un jeu dangereux. Un site sur la balle http://www.france-pittoresque.com/legendes/64.htm Le jeu de billes est aussi un jeu très ancien. Il y a aussi les boules, le billard, le volant, le tennis, le mail, la crosse, le croquet Les moulinets On les voit dans les foires à partir du XIV ième siècle; Au XVI ième siècle ils sont garnis de perles. En effet, au XV III ième siècle les jouets sont tellement sophistiqués,que J.J. Rousseau les critique, proposant des objets plus simples. La toupie elle est connue depuis des milliers d’années. 500 ans avant notre ère elle est déja citée par les Grecs comme Aristophane. Platon la prend comme exemple de mouvement et repos simultanés. Elle fut un accessoire magique, car on ne sait pas où elle va ni quand elle s’arrête. N'apparaît sous son nom qu'au XIV ième siècle. La toupie est animée d'un mouvement unique grâce à une corde enroulée autour. On y joue seul ou à plusieurs, à celui qui tournera le plus longtemps, ou qui frappera les autres, les expulsant d’un cercle. La toupie française aune forme de poire, l'espagnole n’a pas de queue, I’allemande est ronde et creuse et produit un son, la parisienne fait de la musique. Le gyroscope est composé d'une roue centrale qui tourne à I’intérieur d’un anneau. Au XVI ième siècle la toupie soufflante fait rage et fait du tapage dans les salles de classe. Au XV III ième siècle on fabrique des toupies creuses plus grosses, de chêne ou de buis, on les appelle le bourdon. Elles ont un socle sur lequel elles tournent et d'où elles sont projetée en l'air en bourdonnant. Le "sabot" est une toupie appelée ainsi car elle était taillée dans de vieux sabots. C'est un cylindre aplati terminé à son extrémité inférieure par un cône garni d'un clou. On le pose par terre et on le met en mouvement avec les deux mains d'un geste circulaire. On entretien sa rotation avec un jouet. Le toton: Est une petite toupie(voir le tableau de J.Chardin), sa queue mince est tournée entre les doigts. Les romains pratiquent un jeu semblable avec une pièce d'airain pareille à une pièce de monnaie. Au Moyen age c'est le jeu de la "pirouette", il se compose d'un disque épais traversé d'une tige. P. J. Hélias en parle dans le " Cheval d’orgueil " (p. 273) Socrate: "Et si notre interlocuteur poussait plus loin la plaisanterie, disant avec subtilité que la toupie est tout entière immobile et en mouvement quand elle tourne retenue au même endroit par sa pointe, ou qu'il en est de même de quelque autre objet mû en cercle autour d'un point fixe, nous n'admettrions pas ces allégations, parce que ce n'est pas dans les mêmes de leurs parties que de telles choses sont alors en repos et en mouvement; nous dirions qu'elles ont un axe et une circonférence, que par rapport à l'axe elles sont immobiles - puisque cet axe n'incline d'aucun côté - et que par rapport à la circonférence elles se meuvent circulairement; mais lorsque le corps en mouvement incline avec lui la ligne d'axe vers la droite ou vers la gauche, vers l'avant ou vers l'arrière, alors il n'y a immobilité sous aucun rapport." PLATON La République livre IV JEUX AVEC LE VENT Le cerf volant: Avant d'être un jouet décoré en forme de dragon ou autre animal, ce fut en extrême orient un véhicule des âmes. On en fait "à musique". En Chine, chaque mandarin possède un cerf volant comme un blason, il devait planer dans le ciel pendant son sommeil. Au XV III ième siècle il sert à des fins scientifiques, sert à mesurer de grandes distances, en particulier la colonne de Pompée en 1789 pendant la campagne d' Egypte, mais cette technique avait été inventée par un général chinois 2 siècles avant J.C. pour connaître la distance d'une ville assiégée. JEUX D'ADRESSE Jeu de Quilles C'est un vieux mot celtique "squil" qui signifie éclat de bois, Parait dater du XIIième siècle, mais existait chez les Egyptiens de façon un peu différente car elles étaient plantées en terre. On utilisait même des couteaux. Ce jeu passe chez les Grecs. Là on lançait un piquet où un couteau, et on cherche à en déterrer un autre. Jeu des marelles: Les marelles ont une origine antique et royale, à différer de la marelle habituelle qui est " le franc du carreau " . C'est une sorte de jeu de dames. C’est un carré divisé en 9 cases. On doit lancer un pion dans chaque case d'une même rangée. Ce jeu vient des Phéniciens. C'était alors une image allégorique et géographique: le carré est la mer , la case du centre est la ville de Tyr, les autres cases les colonies. Le dessin de l'écriture sumérienne est "Barll: sanctuaire et lIu": I’homme, correspond à un carré coupé par deux médianes perpendiculaires. On les considère contemporains des premiers calculs astronomiques des égyptiens ou plutôt de la Mésopotamie. Ce fut l'étendard de leur puissance quand ils abordent au pays basque, il y survit. Les Basques la respectèrent comme le blason symbolique d’un peuple qui avait apporté la richesse du commerce et de l’industrie. Peu à peu ils inventent un jeu sur cette image le jeu de " Laz-m Haut de pagear-ellas". Le jeu est passé de Phénicie, en Grèce et à Rome où les dames se consolent avec, de leur peine d’amour, sous le conseil d’Ovide. (Ovide "Tristes" et "Art d'aimer" ) Chacun des joueurs s'efforce d'amener toutes ses pièces sur une même ligne, en une file ininterrompue tout en empêchant l'adversaire d'en faire autant de son coté. Les marelles ont figuré sur le blason d’Henri IV -La marelle ronde ou le colimaçon et a marelle des jours. Ce sont celle auxquelles nous avons joué en cours de récréation. Existe depuis des temps immémoriaux Les Chinois la nomment " le dragon "; Rabelais : "le franc du carreau " Le mot lui-même désigne un palet, un jeton, ou un méreau. Au XIII ième siècle on applique ce nom à des monnaies. Il y a plusieurs dessin. BIBLIOGRAPHIE: - Burckard M., "Le jouet en bois" - Cappia R., Les jouets anciens Sites: http://www.aisling-1198.org/dossiers/jeux-medievaux/ |