Rapport sur La culture pour les enfants de 0 à 3 ans
sophie marinopulos ( voir les chroniques)
Lutter contre la malnutrition culturelle
Certains paragraphes nous rappellent les besoins de l'enfant, son histoire, ceci avec acuité et luminosité:
Page 26 : Cette malnutrition nouvelle sévit dans nos sociétés modernes au milieu même du confort matériel et de l’hyperconsommation. L’opulence est son terreau : écrans, accumulation d’objets et de jouets, perte de contact avec la nature, manque d’expériences d’éveil, diminution du temps de jeu libre… Tout cela a une forte incidence sur le « grandir » du très jeune enfant.
….Or, pour grandir, l’enfant a besoin de multiplier les expériences sensorielles, émotionnelles, affectives, motrices, langagières, des expériences qui prendront appui sur son corps en mouvement. Corps libre d’agir, d’inventer, de créer, dans un temps qui est propre à chaque enfant. L’expérience est toujours singulière. Les enfants de nos sociétés perdent le contact avec leur corps en mouvement, car les règles sécuritaires de la petite enfance organisent l’espace des enfants en répondant aux angoisses des adultes, au détriment des besoins premiers de l’enfant. Ils perdent aussi le contact avec l’espace que propose la nature, avec le temps de l’ennui, avec l’émergence de leur imaginaire à l’origine de leur pensée. Or le corps est pensée, et la pensée est corporelle, comme le soulignent de nombreux auteurs cliniciens de l’enfance auxquels je m’associe."
Page 26 : Cette malnutrition nouvelle sévit dans nos sociétés modernes au milieu même du confort matériel et de l’hyperconsommation. L’opulence est son terreau : écrans, accumulation d’objets et de jouets, perte de contact avec la nature, manque d’expériences d’éveil, diminution du temps de jeu libre… Tout cela a une forte incidence sur le « grandir » du très jeune enfant.
….Or, pour grandir, l’enfant a besoin de multiplier les expériences sensorielles, émotionnelles, affectives, motrices, langagières, des expériences qui prendront appui sur son corps en mouvement. Corps libre d’agir, d’inventer, de créer, dans un temps qui est propre à chaque enfant. L’expérience est toujours singulière. Les enfants de nos sociétés perdent le contact avec leur corps en mouvement, car les règles sécuritaires de la petite enfance organisent l’espace des enfants en répondant aux angoisses des adultes, au détriment des besoins premiers de l’enfant. Ils perdent aussi le contact avec l’espace que propose la nature, avec le temps de l’ennui, avec l’émergence de leur imaginaire à l’origine de leur pensée. Or le corps est pensée, et la pensée est corporelle, comme le soulignent de nombreux auteurs cliniciens de l’enfance auxquels je m’associe."
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