l'apprentissage
GENERALITES
Voir aussi à Intérêt “ Je suis inconsistant, étrange, fragile, nu, Ignorant d’où je viens, incertain où je vais." [ Alphonse de Lamartine ] Extrait du poème L’homme Inachevé ! Il s'agit de sortir de... Pour les enfants :
Pour nous adultes :
la notion d'apprentissage, peut se décliner de plusieurs façons. elle a été abordée depuis très longtemps. Fruit de différentes étapes, on la retrouve dans l'allégorie de la caverne , la pédagogie scientifique, chez Antoine de la Garanderie et dans les contes... Ces quelques pages vont tenter d'aborder en toute humilité ces différents aspects. Quelques définitions... -Enseigner c'est "signaler", (du latin insignir) montrer, exposer du "déjà -là". Faire produire et reconnaître du sens. -Apprendre, c'est "saisir", c'est aller vers...C'est aussi acquérir une connaissance, un savoir- faire, une habitude, une manière d'être, des connaissances, des compétences ou des aptitudes. La multiplicité de ces acquisitions laisse entrevoir de nombreux pôles qui ne relèvent pas de l'enseignement classique mais plutôt du savoir-vivre! En éthologie et psychologie, l'apprentissage est un: "Processus de mémorisation pour élaborer ou modifier les schèmes comportementaux sous l'influence de l'environnement et de son expérience". On voit ici les processus d'ajustement, de modification, en opportunité avec une situation précise, un projet et aussi en fonction d'une situation antérieure. Avec quels moyens apprenons-nous? Avec l’image mentale, ou autre mode d'évocation, (Voir la Garanderie et les différents moyens d'évoquer.) et le souvenir c’est-à-dire la mémoire. L’affectivité et la mise en projet sont importants de même que l'anticipation. Lorsque l’on apprend on fait des liens et des associations avec ce que l'on sait déjà et ce que l'on a à acquérir. Cela sous-entend un moteur indispensable: la motivation. Viennent après : l'imitation et l’identification, la répétition, les réponses aux stimuli. Tous ces termes représentent une démarche de l'apprenant où sont en jeu:
« Ce qui importe, c'est de se connaître et de s'accepter ; c'est d'avoir sondé sa puissance, comme s'il s'agissait de celle d'un appareil, c'est de savoir le degré de son attention, les moments du jour où elle est dans son plein, les moments où elle cesse et où elle doit se refaire dans le repos, l'alternance ou la diversion. Cette courbe de notre durée intime devrait nous être présente, comme le sont les renseignements de la météo au pilote transocéanique. » (Le Travail intellectuel, p.42, Aubier, 1951) Dans quelle mesure intervient l'envie d'apprendre, par rapport à quoi? La notion d'avenir et d'utilité. Un autre moteur qui déclenche aussi l'apprentissage est l'intérêt. D'après CLAPAREDE[1], c'est : "une correspondance entre certains objets et les tendances propres du sujet intéressé, qui, de ce chef, attirent son attention et orientent son activité (...) c'est une relation de convenance réciproque entre le sujet et l'objet et qui répond à un besoin". Ce besoin est bâti sur les lois de la conservation et de la transformation d'énergie. Tout ce qui s'en éloigne augmente la tension et procure du déplaisir. Il s'agit de maintenir un équilibre. Nous sommes là au coeur de l'élan ou du désintérêt de l'apprenant qui ne "s'emplit" pas de stimulations diverses bien élaborées par l'éducateur, mais les choisit en fonction de son histoire et de ses besoins, les coordonne, les associe car: "L'intérêt domine les associations d'idées." L'imitation et l'identification de l'apprenant à un enseignement, à une discipline ou, plus proche de notre propos, à une nécessité, et surtout à quelqu'un, sont importantes. La répétition sert pour la confrontation et la confirmation de ce que l’on sait. Le processus commence par la reconnaissance de ce que l’on veut apprendre, l'appropriation, en faisant les liens et des associations avec la mémoire, ensuite vient l'adaptation, en fonction de l'opportunité de la situation. L'apprentissage est donc une rencontre avec soi-même, avec la façon dont on fonctionne et ce que l'on sait. En un mot, c'est une rencontre avec son passé et ce que l'on en a fait. Ce travail intérieur est indispensable pour celui qui apprend et doit être reconnu par l'éducateur. Cela signifie aussi qu'une partie de ce processus échappe à celui qui fait faire l'acquisition. Il peut aider à le provoquer, en observer l'adaptation mais le travail intérieur n'appartient qu'à l'apprenant. Le plaisir est au cœur de ce processus. Il est aussi au cœur de l'analogie que la personne a souvent l'occasion de faire grâce à la répétition des événements essentiels de sa vie. Elle y note aussi quelque chose de très important: "ce n'est pas tout à fait pareil" à chaque fois. Une autre forme de plaisir ne peut être dissociée de l'action, c'est à dire de la faculté que nous avons d'opérer des changements dans les choses. Cela commence tout simplement dans la recherche de l'équilibre comme: le chaud quand on a froid ou le sucre quand on a faim. Savoir se servir de ses acquisitions, les utiliser dans des circonstances multiples et avoir la possibilité d'en disposer quand on le veut est une dynamique positive pour l’apprenant. Il y a des corrélation entre l'acquisition des connaissances et l'alimentation. Il s'agit d'assimilation et de digestion. Il y a des comparaisons intéressantes entre la façon dont on donne à manger: on laisse choisir... et prendre. Pareil pour l'acquisition de la propreté où "acquérir" et "garder" sont mis en cause. Que cherche t-on dans la connaissance ?· La possession ?· Un outil ?· La sécurité ?
Nos impressions nos sentiments, nos émotions...quand on en sort : Après un cours, une lecture, un film, une conférence, un échange, une découverte... Entre le désir d’apprendre et sa satisfaction ! Ambivalences entre : Réassurance et déséquilibre, Plaisir, peur, renaissance, liberté, angoisse, lutte, perte, question et doute, un autre inachèvement Etrangeté, libération, déséquilibre, joie... On existe mieux, grâce à quoi ? On adhère, on se sent quelqu’un ! On sort de soi et on se rencontre, on prend du recul, on sent plus calme, on a l’impression d’être nourrit ! Qu’est ce que la curiosité ? Cela crée une attente, une impression d’inachèvement et en même temps d’achèvement, Un mouvement corporel : on déplie, on ouvre, on dévoile...pour retrouver autre chose à découvrir On a quelquefois le vertige... ou un excitation [1] Proposition de site, par ce courrier :
"La Dynamique Naturelle de la Parole soutient et stimule le développement de la parole et du langage. Partant du principe que la parole est ancrée dans le corps et sollicite la sensorialité globale, la DNP propose de traiter de façon sensori-motrice, visuelle et auditive chacun des paramètres du langage pour faire émerger la parole et pour l’enrichir progressivement. La DNP s’inspire d’une part de la Méthode Verbo-Tonale de Petar GUBERINA, d’autre part de l’Anthropologie du Geste de Marcel JOUSSE et enfin, de la Méthode Artistique de Ginette MARTENOT. Alliant des dimensions sensorielles, kinesthésiques, linguistiques et créatives, cette approche fonctionne comme un mode de Communication Alternative et Augmentée qui permet à chacun, selon ses possibilités et à son rythme, de découvrir les sons, les mots et la communication orale. L’ensemble des outils de la DNP forment un tout cohérent permettant aux enfants et personnes accompagnées de s’imprégner naturellement de la phonétique de la langue puis d’entrer dans une production langagière. A partir du ressenti corporel et jusqu’à la construction du langage, la démarche est d’abord implicite et s’appuie sur des techniques particulières, puis devient progressivement plus explicite grâce à des procédures spécifiques de visualisation des composantes linguistiques (syllabes / mots / phrases). Si dans un premier temps, la présentation d'une parole enrichie vise l’émergence de l’oral, une extension naturelle des supports travaillés consolide parallèlement les habiletés nécessaires à l’entrée dans l'écrit par le développement des consciences phonologiques, syntaxiques et par l’enrichissement du vocabulaire. Par son caractère « naturel », la DNP reste « vivante » et ne se fige pas en une méthode ; elle évolue dans l’expérience, au contact des publics qui la reçoivent et selon leurs intérêts, au fil des échanges de paroles enrichies, tour à tour reçues et redonnées. Élaborée par Madeleine Dunoyer de Ségonzac, au départ à l’intention d’enfants sourds, elle s’est avérée dans la pratique, être un outil d’une grande richesse pour de nombreux enfants et adultes, gênés dans leur expression orale." Un autre site intéressant sur le langage: http://lajoiedeparler.net/dynamotheque.php?xcat_id=1 |