ANTOINE DE LA GARANDERIE 1920-2010
"Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens.Tu m'impliques, j'apprends."
Benjamin Franklin Homme d'état américain du 18° siècle Antoine de la Garanderie, né en 1920, fut professeur de philosophie, maître de conférence à la faculté des lettres de l'Institut catholique de Paris, directeur de l'institut de l'audio visuel de Paris. Il a été marqué par le fait qu'enfant, il était presque sourd, on s'en est aperçu quand il a eut 14 ans mais sans rien faire de particulier. Ce qui ne l'empêche pas d'être bon en classe, jusqu'en 4 ième, avec des problèmes en orthographe. Ensuite il a des problèmes scolaires importants. Pour se rattraper il apprend au maximum par coeur, jusqu'à ce qu'il rencontre un enseignant en philo qui prenne sa surdité en considération. A partir du moment où il va être enseignant il décide de s'occuper de ceux qui on souffert comme lui d'incompréhension en classe. Entre temps il devient enseignant de philosophie et pendant ses cours est amené à demander à ses élèves de, non seulement être exacts dans ce qu'ils veulent dire, mais pour être sur que lui ne se trompe pas il leur répète ce qu'il pense avoir compris et finit par pousser l'élève à dire vraiment ce qu'il pense. En 1965 ans il crée l'ISPP (Insitut supérieur de pédagogie de Paris) En 1969 publie "La valeur de l'ennui". En 1980 publie "Les profils pédagogiques". En 1985 l'association "Initiative et Formation" met en place une formation approfondie aux profils pédagogiques. 2005 Colloque international sur la Gestion mentale. Le dialogue pédagogique A. de la Garanderie aide l'élève à réfléchir et organise peu à peu ce qu'il va appeler plus tard:Le dialogue pédagogique c'est à dire un échange entre élève et enseignant sur ce que l'élève a compris. Ceci ressemble bien à la démarche socratique! Il va par rapport à la philo, donner à l'élève ce dont il a besoin en réponse à son questionnement et lui présenter un philosophe qui lui correspond. Il se dit qu'il pourrait élargir cette façon de faire à la manière dont les élèves s'organisent pour rédiger. Il ne désire pas les faire changer d'habitude de pensée mais les aider à bien comprendre comment ils s'y prennent. C’est ainsi qu’il a donné tant d’importance al’introspection. Ensuite il va s'intéresser à la façon dont les bons élèves réussissent. Il s'aperçut ainsi que chacun avait sa logique personnelle. Il découvre que si un élève à des variations d'appréciation de l'enseignant d'une année sur l'autre, ce peut être du à l'enseignant qui corrige les travaux, et à la façon dont il enseigne et qui convient mieux à certaines façons d'évoquer. L’évocation, outil principal des différentes démarches mentales va être a la base de lagestion mentale. Pour confirmer cette démarche d’introspection voici un texte de Condillac (1714 - 1780) philosophe sensualiste qui s'est occupé de l'éducation et a parlé surtout des sens. Cette démarche est celle d'A.de La Garanderie: "Il aida son élève en le conduisant à remarquer ce qu'il faisait et comment il avait appris à le faire, après l'avoir placé dans des circonstances propres à déclencher en lui le besoin de se servir de ses facultés... L'élève pu ainsi, par son propre effort perfectionner ses moyens et veiller à son instruction." (Médicis Angéla "les méthodes actives"). L'introspection est une des démarches essentielles d'A. de la Garanderie. C'est l'étude des façons personnelles de fonctionner mentalement pour chacun des étudiants ou des élèves. Ce qui entre en jeu dans l’apprentissage ce n'est pas seulement être intéressé par une matière, ou aimer son professeur, être motivé, c'est aussi employer un procédé, un fonctionnement mental qui permet de s'approprier des connaissances. LA GESTION MENTALE D’après A. de La Garanderie “Les profils pédagogiques” ed. Le Centurion La gestion mentale commence parl'introspection qui est donc une des démarches essentielles d'A. de la Garanderie. C'est l'étude des façons personnelles de fonctionner mentalement pour chacun des étudiants ou des élèves et des enseignants. Savoir comment on fonctionne est une des bases de la motivation. C'est l'art de se servir de sa pensée, de répondre à la question, « avec quoi » et « comment pensons-nous. » Nous allons présenter ce fonctionnement qui s'élabore autour des différents gestes mentaux qui sont: Évoquer, mémoriser, faire attention, être motivé, comprendre, réfléchir, imaginer. On ne pense pas avec des aptitudes mais aussi avec des organisations mentales et des gestes mentaux. Les actes mentaux principaux sont: -L’évocation, l’attention et la mémorisation, la compréhension, la réflexion, l’imagination. -La mémoire exprime le passé -La réflexion, le présent -L'attention se construit par rapport à l'avenir L’évocation C'est comme un territoire intérieur. C’est la reproduction sous forme visuelle ou auditive de ce que l'on a perçu. Réévoquer est faire exister mentalement ce qui est vécu en perception. Il y a aussi la reproduction intérieure du mot entendu ou vu, qui est la forme verbale. La réévocation se fait hors situation, C'est aussi la réactivation de la mémoire. C’est l’outil de base de la pensée. Elle est le début de la mémorisation et de toute autre démarche mentale. Elle a plusieurs formes et peut provoquer des sensations. Elle est à la base de la communication. Elle est donc le support de la mémorisation, de l'attention, de la réflexion, de l'imagination. C'est le support des associations entre différentes idées, mais l'évocation n'apporte pas forcément la compréhension. C'est ce qui reste de la représentation mentale et ce sur quoi on travaille. Pratique : Par exemple nous pensons au mot : FONTAINE De quel support d'évocation se servons-nous? Repérons si on se souvient en se parlant ou en ayant des images ou en voyant le mot écrit. Quelle fontaine voyons-nous ? Réentendons nous le mot ? Entendons-nous l’eau couler ? Voyons-nous le mot écrit ? Il y a donc plusieurs façons de réévoquer: Quel support employons-nous ? le support visuel, ou l'image mentale ou le support auditif, que l'on pourrait retraduire par l’évocation qui vient d’évocare, voix. Ce sont des habitudes qui nous sont personnelles et qui sont différentes d’une personne a l’autre. Elles sont le fruit de l'action et non de la réflexion ou même de l’explication. Le SUPPORT VISUEL C’est la représentation mentale que l’on a en « voyant, » en reconstruisant une image intérieure. Lorsqu’on écoute un cours, par exemple, on peut « voir » en même temps et au fur et à mesure, la représentation de ce qui est dit. Lorsqu’on imagine on « voit ». Les "visuels" peuvent aussi voir le mot écrit, c'est la réévocation visuelle verbale. En général les « visuels » ont une perception plus globale, ils anticipent, leur image est précise. Ce sont souvent de bons orateurs qui expliquent leurs images, ils ont des évocations avec des images nettes. Les « visuels » investissent plus sur la compréhension. Pour retenir il faut qu'ils aient vu, soit réellement, soit, ils ont transformé en image ce qui leur a été dit et s’y référent. Ils seraient meilleurs en maths. Ont tendance à penser que les autres voient les mêmes images qu’eux. Il faut apprendre à l'enseigné « visuel » à préciser ses images. Il fonctionne trop souvent de façon fugitive ou floue. L'orthographe est plus facile pour les visuels car ils ont photographié le mot dans leur tête. Certains se donnent des images visuelles de gestes, mais pas de mots, donc pour ceux là l'imitation est très importante. Ils ne peuvent apprendre que s'ils ont vu. Ils s'organisent plutôt globalement, à ce moment c'est l'hémisphère droit qui fonctionne. Pour le visuel pas de problème pour les puzzles, car ils ont une représentation mentale de l’image terminée. Donc ils peuvent anticiper. LE SUPPORT AUDITIF : C’est la représentation mentale que l’on a en réentendant ce qui s'est passé, en se le redisant, en se décrivant avec des mots ou des phrases. On peut aussi entendre des sons, des bruits. Pour un texte ou une situation, comment revient-il ? Avec quel style d'évocation ? Cela revient-il sous forme de dialogues, par exemple, on se souvient des commentaires qu'on se faisait au moment où on a mémorisé. Par son rythme, le ton de la voix, certains mots. Par exemple durant un cours, on a un langage intérieur que l’on réentend ensuite. Les "auditifs peuvent entendre des mots, c'est l'évocation auditive verbale Le verbal a une forme d'évocation plus longitudinale mais il lui est difficile d'avoir une image précise, sont moins à l'aise avec ce qui est manuel. Les « auditifs » seraient meilleurs en littérature, ont une fonction plus aisée avec les mots et les histoires. Ce serait des personnes qui apprennent par coeur facilement, mais pas toujours en comprenant. Les "verbaux auditifs" seraient meilleurs en langue. Les auditifs « entendent » le raisonnement, ils se le disent. Certains auditifs se croient visuels car ils se disent où sont les mots. Ils fonctionnent étape par étape, avec l'hémisphère cérébral gauche, de façon linéaire. Par exemple: pour les puzzles, pour les verbaux, montrer le modèle car ils n’ont pas notion du dessin fini, il faut démonter et reconstituer. Si l'enfant est auditif il y a des chances pour que, cherchant à comprendre par séquences, il ne fasse pas un lien entre elles. C’est là que peut intervenir l’aide de l’adulte. Le système scolaire favorise les auditifs. En effet les enseignants parlent beaucoup et n’accompagne pas toujours leur discours par la transmission avec le tableau. Auditif ou visuel ? Quelles peuvent être les origines et les conséquencesTrès tôt l'enfant mobilise un système d'images mentales qui lui sera propre. Certaines situations provoquent plus ou moins l'évocation auditive ou l’évocation visuelle. Les verbaux auditifs seraient meilleurs en langue et les visuels en maths. Le rythme mental est différent entre l'auditif et le visuel. Le visuel est plus rapide, il voit de suite, l'auditif doit prendre le temps de réentendre, de se dire... On le voit lorsqu'on lit le même texte, l'un va plus vite que l'autre, qui n'en finit pas. On peut avoir les deux systèmes et passer de l'un à l'autre AUTRES FORMES D’EVOCATIONS Les autres supports d’évocation peuvent être éventuellement le toucher, l’odorat, ou le goût. La température ou autres sensations de poids, par exemple ou kinesthésiques peuvent être représentées mentalement. Exemple A partir du mot « fontaine » on peut ressentir la sensation de l’eau sur la main, sa température, son poids si elle coule. On peut "goûter" l'eau. La sensation du geste aide à se situer dans l'espace. Certaines situations provoquent plus ou moins l'évocation auditive ou l’évocation visuelle. QUE FAIRE ? Biblio. : « Comprendre et imaginer » p.42 exemple d’enfants. La façon dont ils retransmettent une promenade Aider le petit enfant à voir ce qu'il a dans sa tête, ce que cela lui fait, est ce qu'il voit une image? Est-ce qu'il se redit ou est ce qu'il réentend? Aider à acquérir une autre habitude évocatrice, tout en confirmant l’intéressé dans celle qu'il emploie d'habitude. Habituellement les bonnes habitudes sont le fruit de l'action et non de la réflexion. Pour que l'évocation soit efficace c'est à dire devienne mémorisation il faut pouvoir faire une vérification c'est à dire une confrontation, cette dernière ne se fait pas seulement avec le support mais avec ce que l'on sait déja, c'est à dire ses repères culturels. Par exemple nous allons voir dans nos notes si ce que nous avons retenu est vrai, il y a confrontations avec ce avec ce que nous lisons et aussi avec ce que nous pensions. Importance de relire ses notes, de les compléter de confronter avec d'autre... Faire une synthèse ensuite entre sa propre réévocation et ses notes par exemple. Quelles sont les conditions mentales pour acquérir une nouvelle habitude évocatrice? Pour changer l'objet d'évocation, il faut ralentir son rythme mental. Certains n'arrivent pas à revoir sans entendre (auditifs), d'autres n'arrivent pas à se redire (visuels). Pour ces derniers leur apprendre à se commenter verbalement ses propres images. Si l'enfant ne voit pas le tableau intérieurement, l'aider à se dire. Pour passer de l'auditif au visuel il faut, lire un mot et s'en faire une image et essayer de ne pas se la lire, ensuite passer à plusieurs mots. Apprendre à se faire des images. Pour les "visuels" qui ont des difficultés en orthographe, alors qu'ils apprennent bien par coeur, leur faire épeler dans leur tête. Comme ils ont une bonne représentation visuelle, l'utiliser. Un "verbal auditif" qui parle bien mais n’est pas clair dans son écrit car il croit avoir été compris: l'aider à s'expliquer. A l'expliquer à quelqu'un pour s'écouter, se reconnaître, se relire, se mettre en projet clair de ce qu'il veut. Le "verbal" a besoin de faire attention, de mettre en place des séquences, se voir parler, prendre l'autre en considération Pour le « visuel », lui apprendre à préciser ses images. Il fonctionne trop souvent de façon fugitive ou floue. Dialogue pédagogique ou comment nous y prenons nous pour retransmettre et exécuter. Par exemple, à partir de la retransmission d'un dessin à quelqu'un d'autre. 1: regarder 2: se mettre en situation de le mémoriser 3: dicter à l'autre qui n'a rien vu, de façon à ce qu'il reproduise le plus proche possible ce qu'il a sur la feuille. Reprise : Comment s'organiser pour se souvenir? Ensuite pour retransmettre. Celui qui avait à exécuter l'a t-il fait machinalement?( ou avec évocation entre temps) Celui qui dirigeait, regardait-il au fur et à mesure ce que l'autre faisait? ou a-t-il regardé, mémorisé d'un seul coup? Se réajustait-il au fur et à mesure à son élève? Quels sont les sentiments de celui qui exécute ? Qu'aurait-il voulu que son enseignant fasse? Y a t-il eu dialogue entre celui qui donnait des instructions et celui qui les recevait, ce dernier a-t-il osé demander? La mémorisation Nous enregistrons: 10% d'une lecture 20% de ce que nous entendons 30% de ce que l'on voit 70% de ce que l'on dit 90% de ce que l'on fait Pour mémoriser Il faut en avoir l'intention et surtout être en projet d’utiliser ce que l'on veut retenir Pratique Je veux mémoriser un numéro de téléphone et je me vois en train de l’utiliser. Pareil pour un code à effecteur en bas d’un immeuble, je me le répète ? Je l’écris ? je sens les mouvement que je vais faire ? Comment est-ce que je m’y prends pour mémoriser une liste des courses ? Donc : anticiper, se voir dans la situation où on aura à y repenser ou à se souvenir. (exemple de l'enfant qui récite sa leçon à sa mère, la sait mieux s'il se voit en train de la réciter le lendemain à l'école). C'est ainsi que bien souvent on se prépare mentalement à aborder une situation. On ne dispose du passé que si on prend soin de l'inscrire dans l'avenir. Avoir besoin de se souvenir est nécessaire, il faut que l'on en ait un profit. Dépend aussi de l'attention que nous y avons donnons Attention: quelque fois on donne plus d'importance à la façon dont on mémorise, c'est à dire à la stratégie employée plutôt qu’à ce qu'il faut se souvenir. Pour certains il leur faut comprendre, pour d'autres non! Pour faire mémoriser Prévenir de l'objectif pour lequel on demande de se souvenir. Mettre l'élève en attitude de projet. Insérer toujours ce que l'on va faire dans le temps, dire de où cela vient et où l'on va car on ne peut se mettre en projet que dans la mesure où l'on sait où l'on va. Avec quels termes, leur exactitude, comment s'y prend t-on pour que l’élève s'organise au mieux ? Est ce qu'on regarde comment il s'y prend? Importance de la réévocation. Plus elle est immédiate, plus elle est rentable. S'organiser ou aider l'élève à le faire, comme par exemple avec les petits, au moment de la causerie: qu’avons-nous fait ce matin ou hier ? Se souvenir de la journée. C'est ce que certaines personne font, écrire leur journal, repasser sa journée avant de s'endormir. Intérêt de commencer la journée ou le cours par une mise au point de ce qui a été fait hier, un rappel de ce que l'on sait sur le sujet, où en étions nous? Ou que savons nous sur le sujet, faire un rappel du passé avant de commencer un autre sujet. Pour que l'évocation soit efficace c'est à dire devienne mémorisation il faut pouvoir faire une vérification c'est à dire une confrontation, cette dernière ne se fait pas seulement avec le support mais avec ce que l'on sait déja, c'est à dire ses repères culturels. Par exemple nous allons voir dans nos notes si ce que nous avons retenu est vrai, il y a confrontations avec ce avec ce que nous lisons et aussi avec ce que nous pensions. Importance de relire ses notes, de les compléter de confronter avec d'autre... Faire une synthèse ensuite entre sa propre réévocation et ses notes par exemple. Tout ceci n'est qu'une bonne méthode de travail que chacun sait acquérir. Entre l'évocation et l'expression il y a une autre mise en oeuvre, qui est le projet pour retransmettre. Il y a l'évocation spontanée et dirigée: L'évocation spontanée c'est une re-lation, une mise en rapport, le rappel d'autre chose, il faut un désir de prendre pour soi, de s'approprier. Que Faire avec les enfants? Apprendre aux enfants à se souvenir de ce qu'il y a derrière eux Leur faire exprimer par la suite avec un dessin Réactiver un événement, une histoire, par la peinture, la musique, le mime, le déguisement. Diversifier les modes d'expression de la même situation, ou image... Les jeux dits « de KIM » où l’on cache des objets et l’enfant se souvient celui que l’on a enlevé entre temps. Chez « les visuels » qui ont une perception plus globale, il y a anticipation et une image précise. Le « verbal auditif » est plus longitudinal, dans son évocation et il lui est difficile d'avoir une image précise, donc l'aider à la décrire, la démontrer. Apprendre à voir, à bien observer, à reproduire. Globalement pour les auditifs et avec les étapes pour les visuels. On peut avoir plusieurs démarches pour se souvenir : Par le raisonnement? Le fait? L’imaginaire? En fonction de nos références? De nos symboles? Mais nous avons peur de perdre ce que l'on sait, il faut donc avoir confiance en soi et en même temps se donner les moyens. Comment mémorise t-on ? Il y a plusieurs paramètres -L'évocation simple Paramètre I: On se souvient par les faits ou les situations, en référence à des situations personnelles, à la réalité. Avec une image, avec le concret, le vécu. En référence à ses expériences personnelles, on s'identifie, on ne décolle pas. On comprend en fonction de ce qu'on a vécu. Les évocations sont concrètes. Paramètre 2: C’est verbal c'est-à-dire, qu’on se souvient avec les mots ou d'autres mots ou leur interprétation. Référence à d'autres phrases mais pas de réflexion. Plus ou moins des phrases toutes faites grâce à la mémorisation, Importance de l'orthographe, de la prononciation, du par coeur, du mécanisme. -L'évocation complexe: Paramètre 3: Pour se souvenir ont a un raisonnement logique, on se réfère au comment et au pourquoi, à la structure de l'histoire. Il y a un enchaînement, un déroulement avec cohérence. Il y a une cohérence interne. Ont fait un plan, un schéma, un tableau. On a le sentiment de comprendre, mais pas toujours quoi... On fait du raisonnement par des liens logiques, par les « mots liens », les interactions. Donc il faut avoir le sens des liens, des associations, des mises en rapport. La relation est importante ainsi que le raisonnement. Paramètre 4: Les imaginaires, intéressés par l'innovation, ce sont ceux qui sortent du sujet, vont au delà. Pour l'organisation de l'écriture: Dans les différentes façons de rédiger on peut voir: -Les « rédacteurs » ceux qui commencent tout de suite et se perdent, ce sont souvent ceux qui "sortent du sujet". Relire pour retrouver le fil de ses idées, éliminer ce qui n'est pas dans le sujet, retrouver le droit chemin pour les chapitres où il a dévié. -Ceux qui laissent courir les idées sans bâtir un plan, l'ensemble est mal équilibré, même s'il y a des idées intéressantes. Relire plusieurs fois et confronter au sujet posé. Peu à peu on sent ce qu'il faut éliminer. Le mettre entre crochets, recopier le reste et voir si c'est cohérent et si l'enchaînement se fait bien. -Les planificateurs qui ne savent pas développer. Reprendre chaque partie du plan et chercher des faits et des idées pour illustrer. Réactiver sa mémoire. Il y a ceux qui s'expriment bien oralement et qui ne savent écrire clairement car ils ne s'écoutent pas assez pour pouvoir reformuler par écrit ce qu'ils ont à dire. Il faut qu'ils se mettent à la place de celui qui va les lire. Pour les élèves qui écrivent de trop et ne savent pas trier, qu'ils revoient le sujet. Il faut faire un travail sur des énoncés pour apprendre à recentrer: "de quoi s'agit-il?" Comment écrire une rédaction: On intègre l'énoncé à son patrimoine, c'est à dire à ce que l'on connait déjà. On peut condenser, ramasser On réfléchit en confrontant différentes idées, avec ce que l'on sait, avec une théorie, ou des normes, avec des similitudes ou des oppositions, On fait un aller retour entre le donné et la règle, l'information et le cas, le particulier et le général, la similitude et la différence, le cas particulier et la loi. Quelle question à poser pour retrouver la ligne conductrice du texte? Comprendre C’est s'approprier mentalement une situation et son sens. C'est prendre, avec ses propres connaissances. On prend ainsi conscience de ce que l'on sait, de ses acquis. La compréhension commence par l'évocation. On répond à "c'est à dire", à "comment", à « pourquoi ? Il y a plusieurs façons de comprendre et d'en faire la preuve. La preuve de la compréhension d'une règle peut se faire par l'application de cette règle, c'est à dire que comprendre c'est savoir comment faire pour appliquer. Par exemple : Comprendre une règle de grammaire: «Le participe passé qui se conjugue avec avoir s'accorde avec son complément d'objet direct si celui ci est placé avant". Son application est: "les cerises que nous avons mangées" On peut expliquer comment ça fonctionne. Il faut trouver un argument. Par exemple: (a+b) 2= a2+b2+2ab c'est une figure d'algèbre formulée avec des lettres, que l'élève va refaire avec des chiffres: (3+2)2=9+4+12ou 25=25 Ou par explication de la règle ou de la formule, sans application, c'est plutôt mécanique. Ce sont plutôt les auditifs qui voient aussi les correspondances. Ou par les associations ; « c'est comme" ou par un raisonnement par preuve, l'expliquant en élargissant le sens: (a+b)2=(a+b)(a+b). D’où a2+ba+ba+b2 On peut aussi transposer. "C'est à dire" Par exemple: "Le jour où la science cessera d'entretenir des relations avec l'art, notre civilisation changera de nom" « Un si bel orage » Pierre Moustier, 1992 Comment dire la même chose autrement, avec ses propres termes ? On se sert à ce moment de sa propre culture, c'est à dire notre bagage culturel. ("On dit que... ou une citation, ou un proverbe) Il y a d'autres sortes de confrontations pour la compréhension: Par analogie, ou par comparaison, en référence à. Par son contraire, Par la similitude, La différence, L'opposition. -Quelles questions désire t-on poser? -Comprendre permet de répondre à pourquoi Donc, Il y a différentes façons de comprendre: Balancement entre l'abstrait et le concret. Par induction ou déduction. On va du cas particulier à la généralité Soit on applique une formule On va de la théorie à la pratique: déduction Du fait à la théorie: induction La compréhension se fait par la juxtaposition des 3 cerveaux: Reptilien: l'imitation, l'automatisme, le territoire. Limbique: la mémoire, l'émotion, l'affectif Imaginer Imaginer c'est inventer, créer, sortir de... Pour imaginer, là aussi il faut se mettre en projet. Il faut sortir des idées connues, aller plus loin. Mais il faut se sentir en sympathie avec le sujet qui va servir de base. Imaginer demande une sorte de générosité de l'intelligence. IL y a plusieurs chemins pour imaginer, par exemple entrer dans les détails et aller plus loin, enrichir les évènements... Témoignage de l'inédit de l'être, c'est une sorte l'activité gratuite. Exercice: On commence une histoire et il faut la finir...ou prendre un détail de cet histoire et l'ouvrir, le dépasser... Bibliographie: -Le Chevalier S.; "L'enfant et la concentration"; ed. le courrier du livre, 21 rue de Sèvres, Paris 75006 - de La Garanderie A; "La valeur de l'ennui" ; Le cerf, 1968 - de La Garanderie A. "Les profils pédagogiques" ed. Centurion, Paris; 1980 - de La Garanderie A."Comprendre et imaginer"; ed. Centurion, Paris; 1987 - de La Garanderie A.; "La motivation" ; ed. ; Centurion, Paris; 1991 - de La Garanderie A.; "L'intuition"; Bayard édition; Paris, 1995 Site http://www.ifiledefrance.fr/ http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_de_La_Garanderie |