1 mars C'est une très grosse structure que j'ai trouvée en grande difficulté à mon arrivée. Il y a beaucoup de changements sur l'établissement et en ce moment il n'y a plus qu'une EJE et moi-même qui suis bien occupée par des tâches administratives! Alors que les équipes auraient vraiment besoin d'une présence assidue sur le terrain. Il y a beaucoup de choses à faire et la toute première était de redonner à l'équipe confiance en la direction. Je ne suis que directrice adjointe et je n'ai pas toutes les cartes en mains et j'ai dû dans un premier temps soutenir et remotiver la directrice qui était prête à partir lorsque je suis arrivée. Apprendre à la connaître (nous sommes toutes deux très différentes!) et constituer une équipe de direction cohésive et solide qui puisse sécuriser les équipes de terrain: je crois que nous y sommes bientôt... J'ai dû justifier mes choix, mon positionnement auprès des coordinatrices qui voulaient un "changement rapide". Revaloriser les Auxiliaires dans leur travail au quotidien, donner une place à chaque personnel de la structure: du cuisinier au médecin de crèche, en leur permettant d'échanger sur leurs missions respectives afin que chacun se sente reconnu dans ce qu'il apporte à l'établissement. Et c'est en rétablissant des réunions entre les différents services que nous avons pu mener ce travail qui conduit, je pense, au respect du travail de l'autre parce que nous en comprenons les enjeux. Apprendre donc d'abord à travailler ensemble, chacun de sa place, en respectant celle de l'autre est un travail du quotidien. Ensuite il nous reste à penser et construire ensemble nos pratiques professionnelles, souligner nos valeurs communes en s'appuyant sur le projet de l’association, redonner aux professionnelles de bonnes conditions de travail et mettre du sens dans leurs gestes du quotidien, s'émerveiller de la plus petite chose...un beau programme et beaucoup de travail en perspective! 14 mars J'ai été sollicitée pour intégrer un groupe de réflexion sur la Référence en crèche afin de retravailler le projet global des structures petite enfance. J'en suis ravie et j'aimerais participer avec application en apportant une documentation conséquente et actuelle des réflexions menées sur le sujet. Le projet initial de l’association, s'inspire de la pédagogie d'Emmi Pikler mais je sens véritablement un rejet de mes collègues directrices envers le concept de référence et certaines ne reconnaissent que la Référence primaire. Lors de ces temps de réflexions, je m'appuierai sur Sylvianne Giampino qui parle de "grand proche" et sur Boris Cyrulnik et la "niche sensorielle", les écrits de Loczy bien sûr... Si vous avez d'autres pistes qui pourraient permettre de réfléchir mais également de définir une organisation pour les crèches.... Réponse : Et vous ? que pensez-vous de la référence secondaire, primaire et je ne sais… Quelles sont les essentiels pour vous que vous désireriez aborder avec vos collègues. Quelle pédagogie d’échange en groupe pensez-vous mettre en place? Pourquoi et comment ce besoin pour l’enfant de repérer quelqu’un et qu’en est-il pour le personnel? Pourquoi ses résistances? La concurrence avec les parents, une histoire de place, tout simplement parce que cela ne vient pas d’elles ? Relisez Pikler ou pas et appropriez-vous le sens que ce qu’elle dit. Interprétez-le à votre manière. Quant aux autres auteurs je ne sais pas ce qu’ils ont dit. Mais vos collègues qu’en disent-elles de leur côté? que pensent-elles représenter pour les enfants? L’essentiel est ce que le personnel a au fond du cœur. C’est cela que les enfants sentent. C’est important qu’elles l’expriment.… 15 mai 2015 Notre dernier échange sur le groupe de travail "Reference" auquel je participe, m'a permis de recentrer ma réflexion et mes objectifs! J'ai pu recueillir l'avis de six professionnelles de la crèche (EJE, auxiliaires, cap) et leurs témoignages respectifs sont d'une grande richesse. J'étais très fière de porter leurs paroles et j'ai ainsi précisé ce que je pense, moi, de la Référence et de ce que je mets derrière ce concept. Tout cela a amené une réflexion chez chacune des professionnelles et les échanges informels allaient bon train en salle de pause. L'envie d'aller plus loin, d'en parler toutes ensembles a même été soulevée! Certaines professionnelles m'ont questionnée sur l'avancée de cette réflexion dans le groupe de travail de la structure. |