Madame, à la lecture de votre article "jardins d'enfants", j'avais comme objectif de recherche des éléments à une question que des professionnels de la petite enfance m'ont posé "comment l'EJE est elle passée de Mme Activités à Mme la Directrice?". J'ai alors réalisée à la lecture de votre historique du métier que l'EJE n'a jamais été réellement défini comme Mme Activité. La jardinière d'enfants avait déjà des responsabilités dignes d'une directrice: ORGANISER l'environnement de l'enfant afin qu'il puisse s'épanouir et développer sa personnalité. L'activité et le jeu sont des prétextes pour observer et connaître l'enfant là où il en est. Cela dit on ressent l'importance des activités par l’apprentissage de nombreuses pratiques (jardinage, dessin, chant,...) dans la formation EJE Ceci m'amène à penser que se préoccuper de la protection de la petite enfance est le pourquoi véritable de l'existence des lieux accueillant des tous - petits. D'où le caractère indispensable à la présence des EJE dans de tels lieux. La place des EJE me semble étroitement liée à celle laissée aux enfants en tant qu'être humain en devenir. Etre conscient et défendre ce point de vue me semblent les moyens efficaces pour maintenir nos places d'EJE. Remettre en question en permanence cette place (accordée et prise) évite de tomber dans l'illusion de la toute-puissance (nous ne sommes pas seuls). En fait, le décret d'août 2000 n'a que rendu légal notre fonction de responsable. Une incompréhension subsiste dans le fait que nous puissions diriger un établissement n'accueillant pas plus de 30 enfants. Au delà nos compétences seraient dépassées. Je me pose encore la question. Merci de votre enrichissement à mes remises en question. Bonne continuation Karine S.... EJE à Paris depuis décembre 2003 en crèche hospitalière |