Et pourtant je ne voudrais pas vivre sur une île déserte.
Alors comme j'ai de la chance de vivre à coté d'une forêt et près d'une belle pelouse, je sors me promener. J'écoute le vent, les oiseaux, les cris des enfants, les aboiements des chiens. je m'assoie sur un banc, je regarde la belle architecture sous le ciel et ses nuages. Je me laisse vivre. Ma vie intérieure se repose. Derrière moi se trouve une école maternelle: je ne vois jamais les enfants ni dans la forêt juste à coté, ni sur la pelouse juste en face. Il suffit de traverser une petite route pour aller de la crèche de ma petite ville jusqu'à un grand parc.
Pourquoi?
"Il faut les déshabiller et les rhabiller, il fait froid, il pleut, le médecin ne veut pas, les parents ne veulent pas, l'association ne veut pas, la municipalité ne veut pas, on ne veut pas" etc...
ET ALORS ? C'est mieux de laisser les enfants dans un air confiné, pour les "protéger" et ainsi leur faire respirer un air pollué par les produits de nettoyage, les revêtements douteux quant à leur toxicité et surtout les retenir de courir, crier, de se dépenser pleinement, d'expérimenter comme le demande leur désir de grandir.
Et aussi de nous retenir de crier, d'intervenir à tous moment pour calmer les enfants !
Nous aussi nous avons besoin de marcher, respirer...alors que nous sommes venus en voiture et les enfants aussi.
ALORS que les parents qui accueillent les enfants qui ont passé la journée dehors - ce qui est malheureusement rare- constatent que les enfants sont calmes lorsqu'ils rentrent le soir et ne sont jamais malades.
ALORS que les éducatrices qui sortent les enfants savent que sur le plan physique, émotionnel, cognitif, psychomoteur, affectif, et social, les enfants se développent mieux?
QU’EST CE QU'ON ATTEND POUR AÉRER? ET MIEUX : SORTIR LES ENFANTS?