L'auteure, nous fait part de ce que pourraient être des mémoires écrits par la collaboratrice d'Oberlin: Sara Banzet, en 1767. Sous forme de journal écrit entre mars et décembre, ce petit ouvrage commence lorque Sara Banzet prend la décision d'acceuillir chez elle quelques petits enfants. Elle va leur apprendre à tricoter, ils vont observer la nature, faire des herbiers, apprendre à lire et écrire, observer, échanger...
Mais surtout, alors que nous parlons actuellement de la non violence-ce qui devrait être évident- l'auteure sait retransmettre l'amour que cette jeune femme a eu pour les enfants. C'est l'époque du courant pietiste où l'expression des sentiments voulait lutter contre la froideur de certains courants protestants. En dehors de ces considérations historiques, il est bon de lire ce petit ouvrage qui est un véritable bijou. Un bijou d'amour pour les petits. On pourrait parler aussi de tendresse et surtout d'affectueuse attention. Elle les connait bien, les décrit avec vérité et nous assistons à des situations où la délicatesse des enfants entre eux et vis à vis d'elle nous rempli de joie.
Un drame du à des soupsons des parents vis à vis d'un attachement entre deux enfants vient nous rappeller que les adultes ne comprenent pas toujours les enfants.
Voici quelques phrases de cet ouvrage:
"Je suis le coeur tout battant lorsque je regarde Niko et Claude. Il y a quelque chose qui les unit et les dépasse. Je crois que j'entend et que je ne comprend pas tout. C'est beau." (page 28)
"Ces enfants sont mon miracle depuis que je les accueille dans mon poële (nom de la pièce où ce trouve cet objet). Ils veulent toujours faire le bien, et montrer qu'ils vont dans le bon et le droit. J'ai une pleine chartette de chance..."(page 23)
Bonne lecture, ça fait du bien!
Pour rappel, Sara Banzet fut une des collaboratrice d'Oberlin, ce pasteur qui a sucité la création des première écoles pour petits dans les Vosges. On pourrait la considérer comme la première jardinière d'enfants ou la première institutrice des maternelles. (voir mon ouvrage "Les pédagogues dans l'histoire", page 68-71)